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Après une chute d’un autobus en marche : l’état de santé d’une fille de 11 ans jugé préoccupant 

Les parents sur la route principale de St-Hubert, là où leur fille est tombée de l’autobus.
  • Marie Arlanda Desmarais : « De lwin monn trouve kouma mo tifi inn tonbe » 

Àjeudi soir, une fillette de 11 ans, qui est tombée d’un autobus en marche, se trouvait toujours à l’unité des soins intensifs. Son état de santé était également jugé préoccupant. Cette écolière a subi une grave blessure à la tête après cette chute qui s’est produite le mercredi 18 janvier 2023, dans la région de St-Hubert. 

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C’est vers 11 h 30 que cela a eu lieu. L’autobus appartient à la Compagnie nationale de transport (CNT), laquelle a d’ailleurs ouvert une enquête interne (voir encadré). Le véhicule venait tout juste de transiter par le terminus de St-Hubert, en direction de Curepipe, sur la ligne 87, lorsque l’enfant est montée. 

Sa mère, Marie Arlanda Desmarais, affirme qu’elle se dirigeait elle aussi vers l’autobus. « Quand ma fille est montée, elle a demandé au chauffeur de m’attendre. Je courais derrière le véhicule qui avait déjà démarré », raconte-t-elle avant d’ajouter : « Mo ti pe galoup deryer bis la. De lwin monn trouve kouma mo tifi inn tonbe. Monn galoupe ek kriye mem. Apre monn perdi konesans. » 

Grièvement blessée à la tête, la fillette a été conduite de toute urgence à l’hôpital Jawaharlal-Nehru, à Rose-Belle, par la police de Cent-Gaulettes. Après avoir reçu des soins, elle a été transférée à l’unité des soins intensifs. La police de Cent-Gaulettes a ouvert une enquête.  vQuant au chauffeur de l’autobus, il a été soumis à un alcootest qui s’est révélé négatif. Dans la déclaration qu’il a donnée aux enquêteurs, cet homme de 45 ans avance qu’il roulait à une vitesse d’environ 35 à 40 km/h et que la porte de l’autobus était fermée. Selon lui, le receveur était à l’arrière, remettant des tickets aux autres passagers. Il allègue que soudain, l’écolière s’est approchée de la porte avant du bus, prête à descendre. L’enfant voulait, en fait, descendre parce que sa mère n’avait pas pu monter dans l’autobus plus tôt. 

« En voyant la fille, j’ai appliqué les freins pour arrêter le bus. Malheureusement, la porte s’est ouverte et j’ai vu l’enfant sortir. Mais elle a raté une marche et elle est tombée sur la route », soutient-il. Il ajoute que l’autobus s’est arrêté quelques mètres plus loin. « Lorsque je suis descendu pour aller l’aider, elle était inconsciente », dit-il. 

La tante de l’enfant :  « Ki sekirite ena dan bis ? »

« Tou dimounn pe dir dan bis ki zot finn tann mo nies dir sofer ek kontroler atan parski so mama pe vini. » Ce témoignage prouve à quel point Géraldine Pavady, la tante de la fillette, est révoltée. Cela la pousse même à s’interroger sur la sécurité dans les transports en commun. « Ki sekirite ena dan bis ? Eski zot pa kone kan enn dimounn fini rantre laport bizin ferme ? », se demande-t-elle. 

La CNT ouvre une enquête interne 

Interrogé, Rao Ramah, directeur général de la CNT, a annoncé que l’entreprise a ouvert une enquête interne en parallèle à celle de la police. « Le chauffeur nous a expliqué que la fillette lui a demandé de s’arrêter pour qu’elle descende. Au même moment, elle a ouvert la porte avant même qu’il n’ait eu le temps de stopper le véhicule. » 

Rao Ramah a indiqué avoir reçu le rapport du chauffeur. « Évidemment, il va falloir attendre la fin de l’enquête pour connaître les circonstances exactes de cet accident. Nous prions pour que la fillette se rétablisse au plus vite », espère-t-il.
 

 

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