Faits Divers

Après une bagarre au port : un marin indonésien écope de cinq ans de prison pour meurtre

En 2014, lors d’une bagarre dans le port entre marins nord-coréens et indonésiens, Li Chung Il, 25 ans, a trouvé la mort. Deux ans après, son agresseur, un marin indonésien, a été condamné à cinq ans de prison. 

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Le couperet est tombé ce mardi 20 septembre pour l’Indonésien Mahari Bayu Sapatra. Ce marin âgé de 25 ans a écopé de cinq ans de prison en cour intermédiaire. Il avait plaidé coupable de coups et blessures mortels infligés à Li Chung Il, un marin nord-coréen, le 13 janvier 2014. Il est en détention depuis lors. Dans son verdict, la magistrate Razia Jannoo-Jaunbocus a ordonné que les 946 jours qu’il a passés en détention préventive soient déduits de sa peine.

La cour a souligné la gravité des blessures infligées à la victime et note que la loi prévoit 20 ans de prison pour ce genre de délit. Toutefois, la magistrate a tenu compte du fait que l’accusé a plaidé coupable. Il était défendu par Me Nanda Kistnen. La poursuite était représentée par Me Akhil Anand Ramdahen.

Vengeance

Dans ses aveux à la police, le marin a relaté les circonstances de ce drame, et ce, en présence d’un interprète. « Des marins nord-coréens se sont moqués de nous, la situation a dégénéré. Une violente bagarre a éclaté et les Nord-Coréens sont montés à bord de notre bateau Chayang.  Les coups pleuvaient. Des marins indonésiens se sont jetés à l’eau. Puis, le calme est revenu, les Nord-Coréens ont regagné leur navire, le Kerang Surya », a déclaré Mahari Bayu Sapatra.

Toutefois, les Indonésiens ont décidé de se venger. La résistance s’est organisée. La nouvelle de l’incident s’est répandue comme une traînée de poudre dans le port. Les marins du Chayang ont appelé du renfort. Ils ont pénétré en territoire ennemi, munis d’armes, de rondins, de barres de fer, de pierres, de blocs de parpaing et d’armes tranchantes.

La victime, Li Chung-Il, a tenté de prendre la fuite. Mais le jeune homme de 25 ans a été pourchassé et rattrapé par les assaillants, avant d’être violemment agressé. Si Muhari Bayu Saputra a admis l’avoir frappé avec un morceau de parpaing, il nie lui avoir infligé le coup fatal.

Le marin n’a pas survécu à ses blessures. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué son décès à une fracture du crâne. D’autres marins blessés ont été admis à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. La police s’est rendue dans le port tard après les faits. Des marins étrangers impliqués dans cette affaire ont déjà quitté le pays.

 

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