Après un repas dans un restaurant du Sud : une trentaine de membres d’une même famille victimes d’une intoxication alimentaire

Réunis pour célébrer un anniversaire dans un restaurant du Sud, une trentaine de membres d’une même famille, originaires pour la plupart de Port-Louis, ont été pris de vomissements et de diarrhée le lendemain de la fête. Une enquête sanitaire est en cours pour déterminer la cause de cette intoxication alimentaire présumée.

Après l’amusement, place au désagrément pour cette famille qui s’était retrouvée, le dimanche 19 octobre, dans un restaurant du sud du pays pour célébrer un anniversaire. Le lendemain, une trentaine de convives, qui habitent principalement la région de Port-Louis, ont commencé à présenter des symptômes de diarrhée et de vomissements, les signes classiques d’une intoxication alimentaire dont les symptômes se manifestent généralement un ou deux jours après l’ingestion d’un produit avarié. 

Hospitalisés

Une partie des invités ont été mis en observation à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, tandis que d’autres ont été traités dans une clinique privée à Port-Louis, et certains dans un établissement privé à Moka. Parmi les personnes affectées, il y a des enfants. Certains patients ont dû être hospitalisés, tandis que d’autres ont pu regagner leur domicile le même jour.

Selon le Dr Fazil Khodabocus, directeur par intérim des services de santé, aucun des convives n’a vu son état de santé se détériorer et tous se trouvaient dans un état stable dans les jours après leur intoxication. Le bureau sanitaire du ministère de la Santé, à Rose-Belle, a été informé et le restaurant a reçu leur visite. Une dizaine d’échantillons de produits et d’aliments utilisés ce jour-là ont été prélevés pour analyses au laboratoire de Candos. Parmi eux : de la mayonnaise, des produits de la mer, du poulet et du poisson, entre autres. Les résultats sont attendus au début de la semaine prochaine. Ils détermineront lequel de ces aliments est à l’origine de cette intoxication collective.

Avec la transition de l’hiver vers l’été, les cas d’intoxication alimentaire risquent d’augmenter, prévient le Dr Khodabocus. Les aliments à risque - comme la viande, la volaille, les fruits de mer et les produits à base d’œufs – peuvent se détériorer rapidement s’ils ne sont pas bien conservés. Du 13 au 19 octobre, 984 cas de gastroentérite ont été enregistrés dans les cinq hôpitaux régionaux du pays. Ce chiffre représente une légère hausse par rapport à la même période l’an dernier, selon le directeur par intérim des services de santé.

Avec la hausse des températures estivales, il appelle la population à faire preuve de vigilance quant aux aliments consommés afin d’éviter tout risque de gastroentérite. Parmi les précautions recommandées figurent : faire bouillir l’eau du robinet avant consommation, se laver régulièrement les mains, avant de préparer ou de consommer des aliments, privilégier des repas fraîchement préparés, bien laver les fruits et légumes avant leur consommation et bien faire cuire la viande, la volaille et les œufs.

Le restaurant concerné reste opérationnel après l’inspection qui a été effectuée. Ce n’est qu’à la réception des résultats des analyses que des décisions seront prises à son sujet. « Nous suivons la situation de près. Si des aliments incriminés sont identifiés dans le restaurant, des mesures appropriées seront prises », a avancé le Dr Khodabocus.

Interrogé à propos de l’incident, un préposé de l’établissement a indiqué que le restaurant a pleinement collaboré avec les autorités en fournissant des échantillons à des fins d’analyse. Selon les premières indications, le problème proviendrait de la consommation d’une mayonnaise achetée dans le commerce. Notre interlocuteur précise que le produit était correctement conservé et n’a été sorti que pour être utilisé au moment du service. Il assure qu’en l’absence de mesure leur interdisant d’opérer, le restaurant demeure ouvert dans l’attente des conclusions de l’enquête du bureau sanitaire du ministère de la Santé.