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Après un discours à Mare-La-Chaux: Raj Dayal et l’Alliance Lepep s’orientent vers la rupture

L’ex-ministre de l’Environnement Raj Dayal a sévèrement critiqué le gouvernement le 25 juin.
Les relations entre l’ex-ministre de l’Environnement et les partenaires de l’alliance gouvernementale se compliquent après la virulente sortie du ministre démissionnaire contre la direction du gouvernement, le samedi 25 juin, à Mare-La-Chaux. Tout porte à croire que le député du MSM et l’Alliance Lepep vont vers une rupture. Forcé à la démission le 23 mai, Raj Dayal a fait une sortie contre le gouvernement, samedi, lors d’une cérémonie à Mare-La-Chaux, village situé dans sa circonscription Flacq/Bon-Accueil (no 9). Et cela n’a pas été apprécié du tout au niveau de la direction de l’Alliance Lepep. Il nous revient qu’au niveau du bureau du Premier ministre, l’on a demandé une retranscription des propos exacts du député. Cela, probablement avant de décider de la voie à suivre. Raj Dayal a annoncé son intention d’enfoncer le clou, ce lundi après-midi, à la réunion du comité parlementaire, qui réunit tous les députés de l’Alliance Lepep avant chaque séance parlementaire. Peut-on déjà parler de divorce entre les deux parties ? Certaines sources indiquent que l’on n’en est pas très loin. Au niveau du MSM, comme à l’hôtel du gouvernement, on est plutôt remonté par rapport aux paroles de l’ex-ministre à l’encontre de la majorité gouvernementale dont il fait lui-même partie.

Critiques virulentes

« Cependant, nous devons d’abord prendre connaissance de ce qu’il a dit exactement », confie-t-on à haut niveau. Une autre source indique que le gouvernement dispose d’un très grand avantage par rapport à l’opposition, à l’Assemblée nationale, et que perdre le député du no 9 ne serait donc pas de grande importance. D’autres, en revanche, sont plus conciliants. « Raj Dayal a dit qu’il comptait évoquer le sujet lors de la réunion parlementaire. On écoutera ce qu’il a à dire et puis on verra », affirme Mahen Jhugroo, député du MSM et Chief Whip du gouvernement. En présence du ministre de l’Intégration sociale, Pradeep Roopun, du ministre des Entreprises et des Coopératives, Sunil Bholah et du député Rajcoomar  Rampertab, Raj Dayal a sévèrement critiqué le gouvernement et indirectement le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, sans le nommer, pour avoir laissé le Parliamentary Private Secretary à son poste alors qu’il est en liberté conditionnelle pour avoir été impliqué dans un accident de la route, ayant causé mort d’homme. Cela, alors que lui-même, Raj Dayal, a été contraint à la démission par le chef du gouvernement après qu’une déposition a été faite contre lui par l’homme d’affaires Saheed Nawab Soobhany à l’Independent Commission against Corruption (Icac). Celui-ci l’a impliqué dans une affaire de demande de faveurs en échange d’un Environmental Impact Assessment (EIA) pour un projet de morcellement à Gros-Cailloux. Samedi, Raj Dayal a déclaré : « Ena enn dimoun touy enn dimounn. Thierry Henry sorti lor kosyon, li ankor PPS. Pou li pena nanie. Mwa pou sa zafer la, mo bizin step down. » Et d’ajouter : « Mo pa pou tolere ni aksepte sa ! Ki kalite gouvernnma ou ete ou ? » Et de préciser que « mo la pou servi zot », tout en affirmant qu’il a toujours milité en faveur de l’indépendance du pays. Au PMSD, l’on ne veut pas faire de commentaire officiel à ce stade. La question sera prise au niveau du leader, Xavier-Luc Duval, lundi. Contacté par Le Defi Quotidien dimanche, Raj Dayal a, lui aussi, indiqué ne pas souhaiter commenter davantage ses propos.
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