Après un accident : il cherche un fauteuil roulant électrique

Il était à moto lorsque ses freins ont lâché. C’était en 2011. Depuis, il ne vit que sur son lit, entre les quatre murs de sa chambre. Sachant qu’il ne pourra plus jamais remarcher, il rêve d’une nouvelle vie. Celle de faire un pas vers l’autonomie. Son désir est de réintégrer le monde. Il nous parle de son rêve.

C’est avec des larmes de joie que Khemchand Bickharry, 44 ans, nous accueille dans sa modeste demeure, à Lallmatie. Accueillir des gens chez lui n’est plus dans ses habitudes. « J’ai l’impression que beaucoup de gens ont oublié mon existence. Me mo konpran ki mo nepli ena nanye interesan pou ofer zot, parski mo lavi nepli ena kouler. » En effet, ses propos soulèvent une vague d’émotions chez lui. 

Replonger dans son passé n’est pas une chose facile pour Khemchand. Toutefois, il tient absolument de nous raconter les 11 ans qu’il a passés sur son lit, enfermé dans sa chambre. Des années qu’il qualifie de « prison ouverte ». 

Vrai bosseur, Khemchand passait son temps à collectionner des boulots. De plus, il n’hésitait jamais de venir en aide aux personnes dans le besoin. « Comme ma femme et moi nous n’avions pas d’enfants, nous avions pour habitude d’économiser de l’argent dans une tirelire. Et dès que quelqu’un était malade ou avait besoin d’une aide, nous utilisions cet argent pour lui venir en aide. Ainsi, nous avons aidé des personnes atteintes de cancer à acheter leurs médicaments ou encore des enfants qui avaient besoin de soutien. De plus, nous donnions généreusement notre sang », se remémore-t-il. 

Aujourd’hui, Khemchand a un rêve. Celui de pouvoir sortir de sa chambre et profiter de la vie.»

Pourtant, cet homme au bon cœur était loin de s’imaginer qu’un jour ce serait à son tour de demander de l’aide. « J’ai beaucoup travaillé dans ma vie. Je pensais que je vivrai une vie heureuse avec ma famille jusqu’à la fin de mes jours. Mais le destin en a décidé autrement. » Onze ans de cela, à 33 ans, Khemchand a eu un grave accident de la route. « Mes freins ont lâché et j’ai été gravement blessé. J’ai passé plus de huit jours aux soins intensifs. Par la suite, j’ai été opéré de ma colonne vertébrale. Depuis, je suis alité », nous raconte-t-il avec le cœur gros. 

Si aujourd’hui il peut parfois s’asseoir, cependant il ne peut plus marcher. Un vrai coup dur pour cet amoureux de la vie qui depuis ces onze dernières années passe sa journée et sa nuit dans son lit, sans voir ce qui se passe à l’extérieur. 

Deux femmes à son Chevet

Toutefois, il reconnaît la chance de sa vie. Celle de pouvoir compter sur deux femmes extraordinaires qui lui sont d’un grand soutien. La première femme est celle qui lui a donné la vie : sa mère. « Je me disais toujours que je ferai de mon mieux pour que ma mère ne manque de rien. Comme je suis fils unique, c’était de mon devoir d’être là pour elle. Malheureusement, à 63 ans, c’est elle qui continue à m’aider en continuant à travailler », souligne Khemchand. En effet, sa mère a une petite boutique où elle vend quelques provisions de base, ce qui l’aide grandement à joindre les deux bouts. L’autre femme de sa vie, n’est autre que son épouse, Priya. Quand le couple s’est rencontré, elle n’avait que 13 ans. Les deux comptent aujourd’hui 24 années de mariage. « Tonbe leve linn res ek mwa. Li ed mwa, li donn mwa mo manze, li begn mwa ek li osi ed mo mama. Li mem ki okip tou lakaz. Mo remersie Bondie pou tou seki sa de la fer pou mwa », déclare Khemchand avec un cœur généreux. 

Aujourd’hui, Khemchand a un rêve. Celui de pouvoir sortir de sa chambre et profiter de la vie. Pour cela, il voudrait s’acheter un fauteuil roulant électrique qui lui permettrait d’être plus autonome. Sauf que ses moyens financiers ne lui permettent pas. Après beaucoup d’hésitation, il a décidé de lancer un appel de solidarité. « Aujourd’hui, c’est moi qui ai besoin de l’aide. Peu importe la manière dont les gens me proposeront leur aide, cela me touchera profondément », précise-t-il. 

Entre les couches, les médicaments et les taxis à payer, les économies ne sont plus possibles pour Khemchand. Cependant, il ne perd pas espoir. S’il a été un bon samaritain dans sa vie, il sait que la vie le lui rendra. De ce fait, il est confiant qu’il rencontrera aussi de bons samaritains qui croiseront son chemin.

Venir en aide à Kremchand 

Sans revenu supplémentaire, mis à part sa pension. Kremchand n’a pas le choix que de solliciter d’aide des lecteurs. Ainsi, il lance un appel pour pouvoir acheter un fauteuil roulant électrique. « Je ne peux pas marcher mais je peux m’asseoir. Je ne ressens pas la partie du bas de mon corps mais avec ce fauteuil, je pourrai me déplacer dans la maison et pourquoi pas dans mon village et rencontrer des gens ». Selon ses renseignements pris dans une agence, le fauteuil couterait environ Rs 52,000. 

Si vous pensez pouvoir lui venir en aide, vous pouvez le contacter au 5 714 0228.