Après son expulsion - Shakeel Mohamed : «La Speaker a perdu le contrôle»

Le chef de file du Parti travailliste (PTr) à l’Assemblée nationale dit ne pas comprendre ce qui a motivé son expulsion de hémicycle, lors de la première tranche des travaux parlementaires mardi. Pour Shakeel Mohamed, la Speaker « a perdu le nord aujourd’hui (mardi  9 mai ; NdlR) ». Il tenait un point de presse en compagnie des trois autres députés travaillistes peu après 13 heures.

« Je lui ai simplement demandé, de façon amicale, si elle ne pensait pas qu’elle avait besoin d’un break pour respirer un peu. Car tout le monde a vu qu’elle avait perdu le contrôle », déplore Shakeel Mohamed. Et de préciser qu’il n’était pas intervenu « durant le désordre ».

Le député travailliste affirme avoir écrit à la Speaker pour lui demander de reconsidérer sa position. « Sinon, je déposerai une autre motion de blâme contre elle », a-t-il déclaré.

Pour le député rouge, « il y a une discrimination concernant les questions de l’opposition ». Par ailleurs, Shakeel Mohamed a annoncé que le PTr travaillait déjà sur l’après-gouvernement Mouvement socialiste militant/Muvman Liberater.

« Nous travaillons sur des idées révolutionnaires. Parmi elles, un amendement des Standing Orders, immédiatement après notre prise de pouvoir, pour sanctionner les ministres qui ne répondent pas aux questions. Et il y aura au moins deux séances parlementaires chaque semaine. »

Les excuses du député rouge refusées

« As a friend, do you need a break to breathe in and calm down ? » C’est le ton de Shakeel Mohamed quand il a lancé cette remarque qui a déplu à Maya Hanoomanjee. À tel point que la Speaker de l’Assemblée nationale a fini par expulser de l’hémicycle. C’est ce qu’elle lui a expliqué au cours d’une conversation téléphonique, après qu’elle a reçu une lettre du député rouge, lui demandant de reconsidérer sa décision. Chose qu’elle a refusée. Shakeel Mohamed a proposé de lui envoyer un mot d’excuse par écrit pour le ton qu’il a utilisé en s’adressant à elle. Mais rien n’y a fait. Le chef de file du Parti travailliste est resté hors du Parlement pour la journée. Ses trois camarades de parti ont à leur tour boycotté la séance.