Les sanctions tombent toujours chez Mauritius Telecom (MT). La direction de la société de télécommunication nationale continue de sévir contre les employés considérés comme étant proches de l’ancien Chief Executive Officer (CEO), Sherry Singh. La dernière sanction en date concerne la responsable des Regulatory Affairs, Vellamah Cathapermal.
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Selon nos informations, cette personne avait rejoint MT en 2001. Elle était alors employée sous contrat à durée déterminée. La direction avait ensuite décidé de l’employer sous contrat à durée indéterminée au sein d’une de ses filiales, notamment Mauritius Telecom Services (MTS). Cependant, avant d’être confirmée à ce poste, elle devait passer par une période de probation. C’est pendant cette étape que la direction de MT a décidé de se séparer d’elle.
À la Telecom Tower, on se souvient de la responsable des Regulatory Affairs pour avoir fait partie de l’équipe juridique représentant les intérêts de MT lors du procès contre Emtel. En 2017, le tribunal avait donné raison à Emtel. Cette société avait obtenu, en 1989, un contrat d’exclusivité sur le GSM, valable du 1er janvier 1989 au 31 décembre 1995. Cependant, en mars 1996, MT avait décidé de lancer ses activités dans le pays via sa filiale Cellplus Mobiles Communications Ltd, avant d’obtenir son permis le 5 septembre 1996. Selon Emtel, il s’agissait d’une concurrence déloyale et MT était en situation d’irrégularité.
Par ailleurs, en sus des sanctions prises à l’encontre de tous ceux considérés comme proches de Sherry Singh, la direction de MT résilie les accords conclus entre MT et plusieurs contracteurs entre 2015 et 2022. Dans certains cas, MT a mis fin à sa collaboration avec certaines entreprises de manière progressive, mais dans d’autres, la direction a été informée que les contrats signés entre 2015 et 2022 étaient solides et s’étendaient sur plusieurs années. « Les enjeux sont énormes dans certains contrats et les implications financières pour Mauritius Telecom pourraient être considérables si nous persistons à mettre fin à toutes ces collaborations signées sous l’ère Sherry Singh », déclare un membre de la direction de MT. La prudence est donc de mise.
Du côté de l’Independent Commission against Corruption (Icac), les enquêteurs continuent d’examiner les documents saisis à la Telecom Tower en avril dernier.
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