Claude peut pousser un ouf de soulagement. Grâce à un infirmier du pénitencier de Beau-Bassin et au commissaire des prisons, ce paraplégique de 76 a été placé dans une maison de retraite. Cependant, son parcours n’a pas été de tout repos.
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Assis dans son fauteuil roulant, Claude espérait qu’une personne viendrait le récupérer à la sortie de la prison de Beau-Bassin, le 18 octobre. Grande fut sa déception de constater que sa libération n’était pas un événement aussi gai qu’il ne pensait. Il a été très difficile pour l’administration de la prison de mettre la main sur un de ses proches. La raison : les documents administratifs du vieil homme demeuraient introuvables.
« Je me suis occupé de ce vieux détenu durant toute son incarcération. Il a été livré à lui-même à sa sortie de prison. J’ai eu pitié de lui. Avec la permission de la direction des prisons, je l’ai hébergé chez moi. C’était un logement temporaire jusqu’à ce que les autorités lui trouvent un refuge pour l’accueillir et le temps de mettre tous ses papiers administratifs en règle », raconte Ketanand Gaijan, un infirmier de 43 ans.
Casse-tête chinois
Les démarches pour trouver un logement pour Claude s’annoncent toutefois ardues « Nous avons visité plusieurs maisons de retraite. Personne ne voulait de lui parce que l’ancien prisonnier est handicapé et qu’il porte des couches. Quand on a appris où vivaient ses proches, nous sommes partis les voir. Mais leur réaction a été très négative. Il était clair que Claude ne pouvait trouver une place au sein de cette famille. J’ai même appelé le ministre pour lui en parler », a confié le commissaire des prisons Vinod Appadoo à l’antenne d’Xplik ou K. Ce dernier a avoué que le cas de Claude était un vrai casse-tête chinois.
Depuis que le septuagénaire dort au foyer Trochetia, l’infirmier Ketanand Gaijan dit dormir sur ses deux oreilles. « Je suis rassuré à l’idée que Claude est en sécurité et qu’il bénéficie des soins appropriés pour son état physique. Je remercie le commissaire des prisons pour sa compréhension et son soutien. »
L’administration pénitentiaire assure que des facilités sont mises en place pour aider la réinsertion sociale et professionnelle des détenus à leur sortie de prison. « Un officier leur prodigue des conseils pour éviter la récidive. Il existe également des procédures pour s’assurer du bien-être des anciens prisonniers. Nous leur offrons l’opportunité d’apprendre un métier », a indiqué le commissaire des prisons sur les ondes de Radio Plus.
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