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Après sa démission : Roubina Jadoo-Jaunbocus réclame le respect de ses droits constitutionnels

Roubina Jadoo-Jaunbocus

Roubina Jadoo-Jaunbocus, qui a démissionnée vendredi comme ministre de l’Égalité des genres dans le sillage de la publication du rapport de la commission d’enquête sur la drogue, a critiqué ouvertement Paul Lam Shang Leen, président de cette instance. La députée du Mouvement Socialiste Militant (MSM) contestera l’affaire en Cour.

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La députée du No 2 (Port-Louis Sud/Port-Louis Centre), est loin d’être tendre envers Paul Lam Shang Leen. « Quand j’ai lu le rapport, il était évident que je devais démissionner de mon poste de ministre de l’Égalité des genres pour me défendre », commente-t-elle samedi lors d’une conférence de presse à l’Hôtel St-Georges, Port-Louis. « Je ne pouvais pas rester ministre et contester des conclusions du rapport me concernant en Cour. »

Elle accuse les membres de la Commission de « ne pas avoir respecté les principes fondamentaux de justice naturelle me concernant ». Aussi, la députée du MSM compte contester les aspects la concernant par le biais d’une Judiciail Review en Cour suprême. Les procédures seront entamées dès la semaine prochaine.

Roubina Jadoo-Jaunbocus reproche surtout que la commission ne lui ait pas donné l’occasion de s’expliquer sur tous les points. L’avocate fait référence à la partie qu’elle aurait reçue du rapport faisant état d’une somme de Rs 50 000 d’une personne arrêtée pour importation d’héroïne le 29 avril 2008 pour la transférer sur le compte d’un autre trafiquant de drogue. Selon la Commission, Roubina Jadoo-Jaunbocus aurait été l’intermédiaire.

L’avocate soutient que cette allégation est « très sérieuse et extrêmement grave ». Elle soutient même qu’elle ne connaît pas ces personnes. « Je demande que mes droits constitutionnels soient respectés. À aucun moment j’ai pris de l’argent de X pour donner à Y. Monsieur Paul Lam Shang Leen a décidé de ne pas me poser la question », dit-elle.

L’ex-ministre souligne qu’elle est une femme de principes et que, si elle s’était rendue souvent en prison à une époque, « c’était uniquement pour rencontrer mes clients. Je n’ai fait que mon travail ».

Elle reproche également à la commission de ne pas avoir pris le temps d’éplucher tous les documents qui lui ont été soumis. La commission a-t-elle cherché à nuire à l’avocate de manière délibérée ? « À ce stade, je ne peux me prononcer », répond l’avocate-politicienne.

Elle tient aussi à « rassurer » ses mandants. « Je continue à travailler pour eux. J’aurai dorénavant davantage de temps à consacrer à ma circonscription », dit-elle.

 

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