Les proches de Fatima Ravina sont remontés. Cette mère de famille de 42 ans a fait un malaise après avoir été obtenu sa deuxième dose de vaccin le mardi 20 juillet. Depuis, elle a du mal à bouger sa jambe gauche.
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Que s’est-il passé ce jour-là ? Fatima, qui ne se sentait pas bien, s’est présentée au dispensaire d’Albion. On lui a alors fait savoir que sa tension était à 160/80 mm Hg. Un document à présenter au centre de vaccination lui a été remis afin qu’on s’assure si elle pouvait faire son vaccin le même jour ou si elle devait revenir un autre jour.
Elle s’est alors rendue au Stade Germain-Comarmond, Bambous. Estimant qu’elle pouvait se faire vacciner, le 2e dose de vaccin lui a été administrée. Peu de temps après, Fatima sera victime d’un malaise et perdra connaissance. Prise en charge par l’équipe médicale, elle est longtemps restée dans un état second jusqu’à l’arrivée de l’ambulance plus de deux heures plus tard. « Les médecins ont appelé le SAMU à 15 h 30, mais c’est vers 17 h 50 que l’ambulance est arrivée » s’insurge Rico, l’époux de Fatima. « Elle aurait pu mourir » , ajoute Marie.
Admise à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo mardi, Fatima Ravina a été autorisée à quitter l’établissement le vendredi 23 juillet. Si elle arrive à parler, elle ne peut cependant se déplacer seule et traîne du pied gauche. « À l’hôpital, on m’a dit que je devais faire des efforts pour me déplacer, mais je n’y arrive pas seule » dit Fatima Ravina. De retour à la maison, elle se sert du déambulatoire de sa défunte mère pour pouvoir se mouvoir.
La famille se demande ce qui a bien pu provoquer ce malaise. Elle allègue que ce serait le vaccin qu’on n’aurait pas dû lui administrer alors que sa tension artérielle était élevée. « Elle n’a pas refusé de faire le vaccin, mais est-ce qu’on n’aurait pas dû lui donner un autre rendez-vous en raison de cette tension », dit Marie.
La famille envisage de porter plainte au ministère de la Santé, car elle estime qu’il y a eu erreur médicale. Elle souhaite rapporter le retard de l’ambulance. Le ministère de la Santé ne nous a pas encore répondu à ce propos.
Entre-temps, Fatima, une garde-malade, est dans l’incapacité de travailler.
Sollicitée, Dr Vinita Poorun, Chairperson du Mauritius National Immunization Technical Group (MAUNITAG), dira qu’il faut « voir le problème dans son ensemble pour savoir si le vaccin est bien à l’origine du problème ». « Normalement, il n’y a pas de contre-indication pour la vaccination », dit-elle.
Dr Poorun ajoute que « la pharmacovigilance doit faire une causalité, vérifier si le vaccin est responsable du malaise et en notifier le fabricant ainsi que l’OMS concernant une éventuelle Adverse Event Following Immunization (AEFI) ».
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