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Après plus de deux ans de travaux : le rapport Lam Shang Leen prêt en juillet

Paul Lam Shang Leen

La commission d’enquête sur la drogue soumettra vraisemblablement son rapport dans cinq mois. C’est ce qui ressort des milieux proches du président Paul Lam Shang Leen. Les travaux, qui ont débuté en novembre 2015, sont momentanément suspendus à cause du déplacement d’un des assesseurs en outre-mer. Ils ne reprendront qu’à la mi-mars avec l’audition de Sada Curpen, un ex-trafiquant de Subutex opérant sur l’axe Paris-Plaisance et dont le nom a été cité dans différentes affaires de drogue.

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Durant les deux ans qu’auront duré les travaux de la commission de l’ex-juge Lam Shang Leen, la majorité des témoins a été auditionnée, grâce aux enquêtes de la cellule de renseignements composée de policiers triés sur le volet et aux informations précieuses recueillies par les services de renseignement de la prison. Elles ont permis la saisie d’un collier en or massif valant un million de roupies sur le caïd emprisonné Peroomal Veeren et ses carnets, toujours sous la loupe de l’Independent Commission against Corruption, où des coordonnées, telles celles du cambiste-marron Satish Mohabeer, sont notées. 

Paul Lam Shang Leen a même poussé un coup de gueule, en mars 2016, n’ayant pas obtenu le nom d’un seul trafiquant des travailleurs sociaux et autres représentants d’ONG qu’il a entendus quant à la prolifération des stupéfiants sur le territoire. Après 54 sessions, il avait menacé de jeter l’éponge, découragé par la mollesse de ces témoins. « Je demande des noms, des sources… Mais rien ! Dans ce cas, à quoi bon continuer. Je crois que je vais tout arrêter », avait lancé Paul Lam Shang Leen. Pour lui, à quoi bon continuer avec ces travaux s’il ne peut rien coucher dans son rapport et venir avec des recommandations pour changer la situation.

Il y a trente ans, quand la première commission avait été instituée par le Premier ministre d’alors Anerood Jugnauth, des trafiquants repentis avaient évoqué la proximité entre la mafia et les politiciens. En 1987, Maurice Rault avait rendu un rapport où les noms de 14 plus gros bonnets de la drogue avaient été rendus publics. De même que ceux de leurs complices et de leur modus operandi.

Dans un mois, Sada Curpen sera entendu par la commission, son nom ayant été évoqué par plusieurs témoins, à l’instar du témoin vedette, dont l’identité demeure encore cachée. Ces dernières années, cet homme, qui a vécu en France, a été soupçonné dans le meurtre de son ami Denis Fine, un maillon fort du trafic de Subutex acheté dans la banlieue de la capitale française. L’institution d’une commission d’enquête sur la drogue est une promesse de campagne de l’ex-Premier ministre sir Anerood Jugnauth.

 

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