Après Mare-Chicose, La Martinière en flammes : les déchets, une menace grandissante pour Maurice

Un incendie s’est déclaré hier matin au centre d’enfouissement de La Martinière, à Surinam. Cet incident survient alors que le centre d’enfouissement de Mare-Chicose est en proie aux flammes depuis près de trois semaines. 

Cela fera bientôt trois semaines depuis que le centre d’enfouissement technique de Mare-Chicose est en proie aux flammes. Jusqu’à présent, une superficie de 9 000 mètres carrés a été maîtrisée, mais environ 31 500 mètres carrés restent encore à circonscrire. Voilà qu’à présent, c’est au tour du centre d’enfouissement de La Martinière, situé à Surinam, de prendre feu.

Les pompiers et la police de l’environnement étaient sur place afin de maîtriser la situation ce lundi 25 novembre.

Pour le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, ce nouveau désastre écologique est une conséquence directe de la mauvaise gestion des déchets solides héritée du gouvernement précédent. « Nous avons hérité d’une gestion défaillante des déchets, en particulier à Mare-Chicose, où l’incendie dure encore depuis trois semaines. Voilà maintenant une autre bombe », déplore-t-il.

Bien que La Martinière ait été fermé en raison de problèmes antérieurs, le site a été rouvert pour recevoir temporairement des déchets après la fermeture de Mare-Chicose. Cependant, l’incendie de ce lundi matin rappelle la fragilité de cette solution. « Environ 300 tonnes de déchets ont été jetées sur ce site, qui présente des risques de combustion en raison des accumulations et de l’absence de traitement adéquat », poursuit le ministre Bhagwan.

Quant à la Junior Minister Joanna Bérenger, elle précise que la chaleur générée par le méthane qui s’échappe des déchets non compactés est un facteur aggravant. « Les déchets ont été entassés temporairement à Mare-Chicose. Une enquête sera ouverte pour déterminer si cet incendie est dû à un acte criminel. Cependant, nous ne pensons pas que ce soit le cas », dit-elle.

Joanna Bérenger affirme que la situation est suivie de près. Avec le ministre de l’Environnement, ils envisagent de faire une visite des lieux à La Martinière. Elle confie en outre qu’un rapport a été demandé concernant toutes les stations de transfert. « Nous faisons de notre mieux. La pression augmente. À la lumière de ce rapport, des mesures qui s’imposent seront prises », ajoute-t-elle, en soutenant que les déchets sont en train d’être arrosés d’eau afin d’éviter le pire dans d’autres stations de transfert.