Economie

Après l’incident de GRSE: les opérateurs affectés par une baisse des activités en mer

Depuis le drame de Grande-Rivière Sud-Est, qui a causé la mort de quatre personnes, les Mauriciens ainsi que les touristes se montrent réticents à faire des randonnées en mer. D’où une baisse des recettes des opérateurs.

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Une baisse de 25 à 30 % a été enregistrée dans le nombre de clients après l’incident mortel de Grande-Rivière Sud-Est (GRSE), indique Kelvin Dardenne, directeur de Bateau Vicky Ltd, spécialisée dans les transits en bateau à l’île-aux-Cerfs et la cascade de Grande-Rivière. « Si par jour, je recevais entre 80 et 100 clients pour les transits, il faut à présent  compter seulement entre 60 et 70 par jour », fait ressortir Kelvin Dardenne. La baisse est plus importante parmi la clientèle mauricienne qui représente au total 40 % des clients, selon le directeur de Bateau Vicky Ltd. Johnny Gaiqui, manager d’ION Club au Morne, y va également de son commentaire. « Nos clients principaux sont des réguliers et sont déjà formés pour pratiquer des activités en mer. Ainsi, il n’y a pas d’impact sur nos activités. » Toutefois, il avance que pour les autres activités, tels le catamaran, nager avec les dauphins et les transits en bateau, une baisse dans le nombre de clients est inévitable. Ajay Jhurry, président de l’Association of Tour Operators (ATO), estime  que c’est une phase temporaire pour nombreux opérateurs dans le domaine. «Pendant les premiers jours, il est tout à fait normal qu’il y ait une baisse dans les recettes. » Mais il estime que la situation va s’améliorer dans les prochaines semaines. « Les accidents sur nos routes ne veulent aucunement dire que les Mauriciens ne vont plus voyager. »

Booster davantage les activités

Pour nombreux opérateurs, ces activités en mer représentent leur gagne-pain. Ainsi, ils s’arment déjà pour que les activités reprennent à la normale. « Nous avons déjà contacté trois fournisseurs de l’Amérique pour faire l’acquisition de 200 gilets de sauvetage hautement sécurisés et confortables. Cela ne ne veut aucunement signifier que nous n’avons pas de gilet, mais nous souhaitons gagner la confiance de nos clients et les assurer quand il s’agit de leur sécurité », avoue Kelvin Dardenne. Par  ailleurs, le directeur de Bateau Vicky Ltd ajoute que l’achat de ces gilets coûtera une somme énorme à la compagnie. Concernant les prix, Kelvin Dardenne avance qu’il n’y aura pas de baisse. « Nous avons déjà baissé les prix après l’effondrement du prix de l’essence. Le prix pour un transit à l’île-aux-Cerfs est passé de Rs 450 à Rs 350 par personne. » Pour sa part Johnny Gaiqui dit miser davantage sur la formation professionnelle et la sécurité des activités en mer. Pour Ajay Jhurry, c’est une question du comportement des clients. « Il faut que chacun assume sa responsabilité. »

 

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