Après l’effondrement de la passerelle à Roche-Bois, causé par une collision avec un camion samedi après-midi, des doutes surgissent quant à la robustesse des structures d’autres « fly-overs » (fly-overs) ou « footbridges ». Alors que certaines passerelles sont entièrement en béton armé, d’autres, qui sont couvertes, intègrent une structure métallique combinée avec du béton armé, ce qui, en théorie, devrait renforcer leur résistance et leur longévité.
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Passerelle de La Butte
La passerelle de La Butte, à Port-Louis, est parée de tôle. Dotée d’une ossature en fer, elle est flanquée de deux escaliers en béton à ses extrémités. Chaque élément de cette structure a été méticuleusement assemblé à l’aide d’un système de boulonnage. Cette passerelle avait été démontée en 2017 pour faciliter le transport des turbines depuis la zone portuaire jusqu’à la station du Central Electricity Board de St-Louis à Pailles. Outre sa structure en tôle, elle est également renforcée par des plaques de béton armé, assurant ainsi la sécurité des piétons qui l’empruntent.
Passerelle de Pailles
La passerelle de Pailles, dotée d’escaliers à ses deux extrémités, donne l’impression d’avoir été conçue en béton armé. Sa structure repose sur trois colonnes en béton armé positionnées au centre pour garantir sa stabilité, tandis que des rampes en fer servent de dispositifs de sécurité. Il est probable que ces rampes aient été solidement fixées dans le béton armé, assurant ainsi une intégration robuste à la structure dans son ensemble.
Fly-over de Camp-Fouquereaux
Le « fly-over » de Camp-Fouquereaux présente une configuration presque identique à celle de La Butte. Cependant, il est équipé de deux rampes à chaque extrémité au lieu d’escaliers. Il comprend également des plaques en béton armé pour faciliter le passage des piétons et des motocyclistes. Il semble que cet autopont ait été conçu de manière à pouvoir être démonté en cas de force majeure.
Fly-over de Résidence Vallijee
Le « fly-over » de Résidence Vallijee présente des similitudes avec la passerelle de La Butte, caractérisée par une structure solidement fixée avec des boulons et une épaisse ferraille. Cet autopont, revêtu de tôle, est constitué à la fois de ferraille et de béton armé, celui-ci étant destiné à faciliter le passage des motocyclistes et des piétons. De plus, la passerelle est équipée de deux rampes situées à ses extrémités pour assurer la sécurité.
Parlant de la structure de Roche-Bois - Ihsaan Tegally, ingénieur : « Le pilier de soutien aurait dû être légèrement plus large »
L’effondrement de la passerelle de Roche-Bois, survenu samedi après-midi, reste une source de préoccupation majeure pour de nombreux citoyens. Il est important de noter que cette structure, conçue pour les piétons, a été entièrement réalisée en béton armé. En 2013, les escaliers aux extrémités ont été remplacés par des rampes pour permettre aux deux-roues de l’utiliser.
« Je suis convaincu que le Column Head (pilier de soutien ; NdlR), servant de support à la passerelle de Roche-Bois, aurait dû être légèrement plus large pour tenir compte du phénomène d’expansion et de contraction de la plaque de béton constituant la passerelle », estime l’ingénieur Ihsaan Tegally, qui explique qu’un élargissement aurait renforcé la structure en béton armé.
« Des dispositions auraient dû être prises pour installer une ‘corbel’ (console ou structure en saillie supportant une charge ; NdlR) entre la plaque de béton et la colonne », ajoute-t-il. Il est également d’avis que la plaque de béton armé qui s’est effondrée à la suite de la collision aurait dû être fixée solidement aux extrémités par simple mesure de sécurité.
Solidité : matériaux et conception
Ihsaan Tegally affirme qu’une passerelle ou un autopont en fer peut être aussi solide qu’un ouvrage en béton, selon les paramètres pris en compte lors de la conception. « Tout dépend des critères de conception et du budget disponible. Les structures en fer nécessitent généralement un entretien plus fréquent, à moins d’être galvanisées. En revanche, la maintenance du béton peut être très espacée, voire tous les 50 ans, ce qui diffère du fer qui doit être entretenu tous les 15 ans. Des inspections visuelles régulières restent toutefois nécessaires », explique-t-il.
L’ingénieur souligne également l’importance de prendre en considération, lors de la conception, des éléments tels que le poids, le vent et les éventuels impacts. Il ajoute que le type de fondation sera déterminé par des tests de sol.
Repenser certaines passerelles perçues comme des « eyesores »
Les autorités font remarquer qu’un grand nombre de passerelles sont perçues comme de véritables « eyesores », notamment en raison de leur esthétique peu attrayante. La Road Development Authority travaille en ce moment sur un projet visant à inciter le secteur privé à prendre en charge l’entretien de ces structures, dans le but d’améliorer leur apparence et leur intégration esthétique dans l’environnement urbain.
Le SAJ Bridge inauguré très prochainement
L’inauguration du SAJ Bridge est imminente. Évalué à Rs 4,31 milliards, ce pont suspendu, entièrement construit en béton armé, s’étend sur une longueur totale d’un kilomètre, reliant le tracé Port-Louis/Saint-Jean à l’autoroute M1. Il s’agit d’un des fleurons du gouvernement actuel. Le pont lui-même s’étend sur 330 mètres et surplombe la vallée de Grande-Rivière-Nord-Ouest.
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