Le Premier ministre et leader du Mouvement socialiste militant (MSM), Pravind Jugnauth, a assuré que Geanchand Dewdanee, présumé trafiquant de drogue, n’a pas financé sa campagne pour les élections de 2014. La proximité de ce dernier avec le MSM a alimenté la polémique durant toute la semaine.
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Pravind Jugnauth répondait aux questions des journalistes, samedi en début de soirée, dans le cadre des célébrations des 80 ans de la Tamil League, à Réduit. « Je peux assurer qu’il n’y a eu aucun financement de M. Dewdanee concernant ma campagne », a déclaré le chef du gouvernement. C’est en ces termes que Pravind Jugnauth a répondu à la fois aux attaques de Roshi Bhadain et à celles de Paul Bérenger, un peu plus tôt dans la journée.
Pravind Jugnauth a aussi corrigé les propos de Paul Bérenger qui s’était dit consterné que la police ait autorisé Geanchand Dewdanee à quitter le pays, alors qu’il était sous une interdiction de voyager pour une affaire de corruption. « Ce n’est pas la police qui l’autorise à voyager », a rétorqué le Premier ministre à une question de Le Dimanche/L’Hebdo, « c’est la cour qui donne un ordre, c’est un variation order ». Il a toutefois refusé de se prononcer sur le bien-fondé de ces autorisations, se contentant de dire : « Je ne sais pas, la police fait son enquête. »
Il semble également qu’un projet de loi sur la réintroduction de la peine de mort ne soit pas à l’agenda, malgré la déclaration du Premier ministre en fin de semaine. « Je respecte l’opinion de tout un chacun, y compris celle de Xavier (Ndlr, Duval) », a-t-il déclaré. « Il n’y aura pas de party line si jamais nous présentons un projet de loi. À ce stade, je ne prévois pas de présenter un projet de loi, mais cela peut changer à l’avenir. » Le Premier ministre a aussi assuré qu’il avait toujours l’intention d’introduire une loi sur le financement des partis politiques et sur la déclaration des avoirs des élus, après que le leader du MMM a déclaré plus tôt que c’était l’unique moyen d’endiguer le fléau de la drogue à Maurice.
Quant à la nouvelle polémique autour des liens entre la présidente de la République et Alvaro Sobrinho et notamment le fait qu’elle a été nommée directrice de Planet Earth Instituto Ltd un mois après avoir accédé à la Présidence, il n’a pas souhaité faire de commentaires, malgré l’insistance des journalistes. « Je ne suis pas en présence de ces informations et je ne peux faire de commentaires à la légère. »
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