Après les allégations de Candahoo : enquête sur Trilochun pour faux et usage de faux

Kailash Trilochun fait l’objet d’une seconde enquête de la part du CCID. L’équipe de l’ACP Devanand Reekoye a déterré un dossier vieux de neuf mois portant sur l’usage d’un faux affidavit et du procès-verbal d’une réunion du conseil d’administration de deux sociétés offshore.

Alors qu’il ne cesse de repousser son retour au pays, l’avocat Kailash Trilochun fait désormais face à une nouvelle enquête du Central Criminal Investigation Department (CCID). L’équipe de l’assistant commissaire de police (ACP) Devanand Reekoye compte aussi interroger l’homme de loi pour faux et usage de faux, alors que celui-ci est déjà suspecté d’avoir commandité l’agression au cutter du président du conseil d’administration de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta).

Il ressort que le représentant de deux firmes offshore avait porté plainte contre le beau-frère du ministre Nando Bodha le 9 janvier au poste de police des Line Barracks. Il accuse l’avocat d’avoir utilisé des documents fabriqués de toutes pièces dans le cadre d’un procès devant la cour commerciale. Me Kailash Trilochun aurait affirmé avoir été présent lors d’une réunion du conseil d’administration des deux entités pour voter certaines résolutions, mais d’après le plaignant, un habitant de Péreybère, cette réunion n’aurait jamais eu lieu.

D’après sa plainte, il est le mandataire (proxy) de Jean-Pierre Sanchis, un Français qui dirige et qui est actionnaire de deux sociétés offshores domiciliées chez une grosse firme de la place. Ce dernier aurait eu un différend avec son partenaire et compatriote André Filet, d’où le recours devant la cour commerciale. Des documents de la réunion du conseil d’administration ont été produits devant cette instance, tout comme un affidavit qui, selon le plaignant, seraient des faux.

« Pas au courant »

« Je ne suis pas au courant de cette affaire », indique l’homme de loi de Kailash Trilochun, Me Rama Valayden. Pour l’ancien Attorney General, il n’est pas surprenant que la police criminelle profite de l’enquête sur les allégations de Désiré Candahoo pour ressortir d’autres dossiers contre son client qui se fait attendre depuis une dizaine de jours. Dans l’entourage de Kailash Trilochun, c’est le silence radio.