Le jugement rendu le lundi 16 octobre par le Privy Council, concernant la contestation de l’élection du Premier ministre et de ses deux colistiers, a été au centre de la conférence de presse du Reform Party. À cette occasion, l’opposition parlementaire a aussi été critiquée.
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Le leader du Reform Party, Roshi Bhadain, réaffirme sa position concernant l’opposition parlementaire. Lors d’une conférence de presse donnée le samedi 21 octobre, commentant le jugement du Privy Council, il donne la réplique à l’opposition parlementaire.
Selon Roshi Bhadain, le jugement des Law Lords ouvrirait la voie à une surenchère de la part des politiciens lors des campagnes électorales, permettant à n’importe qui de faire des promesses grandioses : « N’importe qui à présent peut promettre monts et merveilles. Ce sera encore plus facile d’‘embêter’ les gens. »
Ses diverses prises de position ne font-elles pas le jeu du gouvernement ? À cette question de la presse, Roshi Bhadain réplique en renvoyant la balle à Suren Dayal. L’ancien député du Parti travailliste (PTr) ne fait pas le jeu du gouvernement avec le verdict du Privy Council, qui semble clairement bénéficier au gouvernement, lance-t-il.
Il réitère son invitation à l’opposition parlementaire pour qu’elle démissionne de l’Assemblée nationale : « Pourquoi sept députés de l’opposition ne démissionnent-ils pas ? Il restera alors 15 autres députés de l’opposition au Parlement. Ceux qui sont toujours suspendus peuvent démissionner et provoquer des élections partielles à travers le pays. »
Le leader du Reform Party est d’avis que le jugement rendu par le Privy Council accorde une année de répit à Pravind Jugnauth. « Si Pravind Jugnauth n’avait pas remporté cette affaire, les élections seraient venues très rapidement. Ce jugement lui offre clairement une extension de temps. Cependant, du point de vue politique, ce jugement nécessite que les Mauriciens soient intelligents et vigilants dans leur prise de décision lors des prochaines législatives. »
Il annonce également que le Reform Party présentera un affidavit en Cour suprême pour mettre en avant les 80 points de réforme proposés par le parti, démontrant ainsi sa capacité et sa volonté de mettre en œuvre ces mesures visant à faire progresser le parti. Cette approche, selon le leader du Reform Party, marque une différence nette par rapport aux partis politiques traditionnels. Il martèle qu’un parti politique ne peut se contenter de faire des promesses à la population sans expliquer comment il compte les concrétiser. Évoquant la promesse du MSM d’augmenter la pension, il note qu’il n’avait pas été mentionné que le National Pensions Fund (NPF) serait aboli et que le gouvernement puiserait dans le fonds de la Contribution Sociale Généralisée pour financer cette mesure.
D’autre part, Roshi Bhadain fait part de l’intention de son parti d’avoir une rencontre avec le Commissaire électoral afin de soulever certains points relevés dans le jugement du Privy Council, dans l’objectif d’améliorer l’organisation des prochaines élections. Il se dit curieux de connaître la position du Commissaire électoral sur le jugement rendu le lundi 16 octobre dernier.
Pour sa part, l’ancienne journaliste Géraldine Bactora s’est penchée sur la situation au Parlement, critiquant notamment l’opposition. Elle reproche à celle-ci de réagir trop facilement aux provocations du Speaker et du gouvernement. Avec une pointe d’ironie, elle déclare : « Trois mois se sont écoulés, et la situation reste inchangée avec un Speaker tel que Phokeer. Il a encore joué son rôle de gardien des règles et l’a fait à la perfection. »
Elle affirme que si le Speaker a été désigné par le gouvernement dans le but d’entraver l’opposition parlementaire, celle-ci doit assumer sa part de responsabilité dans cette situation. « Paul Bérenger, avec ses 40 ans d’expérience, est conscient des règles qui s’appliquent à l’Assemblée nationale. Lorsqu’on adresse des commentaires inappropriés au Speaker, c’est ‘unparliamentary’, et il est évident que cela entraînera une expulsion. »
Elle souligne également que c’est la population qui pâtit le plus de l’expulsion à répétition des membres de l’opposition, qui continuent tout de même à percevoir leur salaire.
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