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Après le décès d’une HCA : les contraintes du personnel de santé mises en lumière

Après le décès d’une Health Care Assistant au Subramania Bharati Eye Hospital de Moka des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC), le syndicat demande une enquête sur les conditions de travail des membres du personnel. La famille va aussi réclamer des explications sur les circonstances de ce tragique événement.

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Le personnel de santé du service public travaille sous pression. Cela, en raison d’un manque de ressources humaines qui se fait de plus en plus sentir. C’est ce clament, depuis plusieurs années, les syndicats concernés. Le décès de Parween Mungur Toofanee, une Health Care Assistant (HCA), à la fin de la semaine dernière, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le Ministry of Health Employees Union (MHEU) va réclamer une enquête sur les conditions de travail des membres du personnel, alors que la famille de la défunte envisage de réclamer des explications événement afin que la lumière soit faite sur les circonstances de cet événement tragique.

La Health Care Assistant, affectée au Subramania Bharati Eye Hospital, a été victime d'un AVC à la mi-juin chez elle, à Quartier-Militaire, après son service au département d'ECG de l’établissement. Admise d’urgence à l’unité des soins intensifs de l'hôpital Dr A. G. Jeetoo, Parween Mungur Toofanee est décédée le mercredi 21 juin malgré tous les soins qui lui ont été prodigués. Ce qui a provoqué la consternation de ses collègues qui ne manquent pas de souligner le surmenage que subissent les employés en raison du manque de personnel.

Amarjeet Seetohul, président du Ministry of Health Employees Union (MHEU), syndicat auquel appartenait la défunte, déplore les conditions de travail « de plus en plus difficiles » auxquelles le personnel est confronté depuis plusieurs semaines. Cela en raison notamment d'une « pénurie de ressources humaines à tous les niveaux ». Ce qui entraîne une augmentation considérable de leur charge de travail au quotidien.

Il affirme que des directives ont été données pour réduire au maximum le nombre de personnes en attente d'une opération. Selon les procédures, les patients doivent passer un électrocardiogramme (ECG) avant leur hospitalisation. Ainsi, le nombre de patients que les membres de ce département doivent examiner chaque jour est passé progressivement de 30-35 à une centaine, sans que le personnel ne soit renforcé en conséquence. Cela a aussi un impact sur la qualité du service qui n’est plus la même en raison de la charge supplémentaire de travail.

Le président du MHEU déclare que la défunte souhaitait changer de département car elle ne pouvait plus supporter « cette pression croissante ». Elle aurait laissé entendre à ses collègues qu'elle risquait d'avoir des problèmes de santé à ce rythme. Et c'est effectivement ce qui s'est produit il y a 12 jours lorsqu'elle a été prise de malaise à son domicile. S'il ne peut attribuer directement le décès de Parween Mungur Toofanee aux contraintes professionnelles, Amarjeet Seetohul est convaincu qu'elles y ont sûrement contribué. « Le personnel est constamment sous pression et n'arrive pas à fournir le service habituel, faute de temps. Beaucoup sont au bord de l'épuisement professionnel », affirme-t-il.

Le ministère, de son côté, nous a fait part de sa tristesse face à ce décès de Parween Mungur Toofanee et présente ses condoléances à la famille. Une source dira que l’ex-HCA n'est pas décédée sur son lieu de travail et qu'elle était déjà malade.

 

  • defimoteur

     

 

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