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Après la mutinerie à La Colombe: une trentaine de pensionnaires transférées dans un nouvel abri

Les surveillants ont été convoqués par la National Human Rights Commission jeudi dernier.
Environ 30 jeunes filles, dont les huit accusées d’être les meneuses des incidents du dimanche 8 mai, se retrouvent dans un nouvel abri depuis jeudi, à Grande-Rivière-Nord-Ouest. Pour certains, ce transfert est une « mesure punitive ». Elles sont une trentaine de pensionnaires, dont deux mères célibataires, à avoir été transférées de La Colombe, abri pour filles mineures en difficulté et victimes d’abus, situé à Pointe-aux-Sables. Le transfert pour le nouvel abri fraîchement aménagé à Grande-Rivière-Nord-Ouest a eu lieu jeudi 26 mai à bord de deux vans du National Children Council, qui dépend du ministère de l’Égalité des genres. Parmi celles qui ont déménagé figurent celles considérées comme « les fauteuses de troubles » responsables de la mutinerie d’il y a trois semaines. « Un transfert punitif », estime une source proche du dossier. L’enquête sur ces incidents se poursuit et à la police, on laisse entendre qu’elle devrait être bientôt bouclée. Les surveillants de service le jour des incidents ont été convoqués à la National Human Rights Commission le jeudi 26 mai pour donner leur version des faits. Au ministère de l’Égalité des genres, la situation est suivie de près.

Sous contrôle

Les incidents du dimanche 8 mai faisaient suite à d’autres problèmes du même genre. « Nous avons eu deux alertes en avril. Les filles avaient alors brisé des panneaux de vitre. Quelques jours plus tard, elles ont récidivé. Mais lorsqu’une autre s’en est mêlée, les filles s’en sont prises à elle. Elles l’ont déshabillée dans la salle de bains avant de l’agresser », explique notre source. Le dimanche 8 mai, les huit meneuses sont montées sur le toit de l’abri. Selon la police, elles protestaient contre l’annulation supposée d’une sortie. « La veille, les filles se sont rendues à la piscine et dimanche, elles devaient rester au centre », affirme notre source. L’abri de la Colombe, qui comprend quatre sections (garderie, grande fille, petit garçon et mère célibataire) abrite au total 70 pensionnaires. Mais depuis jeudi dernier, ils ne sont plus qu’une quarantaine. Marie Aimée Thomas, la présidente du National Children Council, se veut rassurante : « Certaines étaient à la Colombe depuis 6 mois, d’autres plus d’un an. La décision de ce déménagement a surtout été prise en raison de l’espace pour ces filles, pour leur développement. Le ministère avait ce projet depuis assez longtemps. Notre but, c’est de préparer l’avenir de ces filles pour leur réintégration dans la société. Elles auront un programme de réhabilitation, une formation afin qu’elles puissent devenir des femmes stables malgré leur situation. » Elle précise : « L’enquête sur l’incident survenu à la Colombe est menée par l’Ombudperson for Children et la National Human Rights Commission. »
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