Faits Divers

Après la mort d’un policier dans un pensionnat : un bûcheron accuse les frères du constable d’enlèvement et d’agression

Les deux frères du policier retrouvé mort dans un pensionnat à Trou-aux-Biches le 16 juillet 2019 se retrouvent derrière les barreaux. Ils sont soupçonnés d’avoir séquestré et agressé un bûcheron de 36 ans, cinq jours plus tard à Triolet. 

Selon la victime, il s’agit d’un règlement de comptes. Ces agresseurs, pour leur part, reprochent au bûcheron d’être responsable de la mort de leur frère et réfutent les accusations du suspect. Ils ont indiqué aux enquêteurs que le bûcheron « inn mayer linn tomber ». Un autre proche est également en état d’arrestation. 

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Dans leur récit à la police, les deux frères ont expliqué, chacun à leur tour, ce qui s’est passé le jour de l’incident. Ils ont déclaré qu’à aucun moment, ils se sont rendus à Trois-Boutiques à Triolet durant la soirée pour enlever la victime et encore moins la séquestrer. Aux dires des deux hommes, dimanche soir ils étaient à la maison lorsque la victime est apparue devant leur porte. « Il est venu de son propre gré chez nous.

Quand nous sommes sortis, le bûcheron a pris peur et s’est sauvé. C’est à ce moment qu’il a trébuché. Il a perdu l’équilibre et s’est blessé », ont-ils relaté aux hommes de l'inspecteur en chef Ramasawmy. 

Jeudi, les deux frères ont comparu en cour de Pamplemousses sous une charge provisoire de séquestration. La police a objecté à leur remise en liberté sous caution. Vendredi, le bûcheron les a identifiés comme étant ses agresseurs et insiste sur le fait qu’il a été agressé et séquestré dimanche soir. 

Atroupement d’une foule

Toute cette affaire a débuté avec la mort d’un constable qui habitait à Triolet. Le corps sans vie du policier âgé de 36 ans avait été retrouvé le matin du 16 juillet dans un pensionnat à Trou-aux-Biches. Il était en compagnie d’une jeune femme de 24 ans au moment des faits. Celle-ci, lors de son interrogatoire, avait allégué que le policier se serait drogué ce soir-là.  L’autopsie a conclu à un œdème pulmonaire.

Depuis ce drame, la tension est montée d’un cran. Le vendredi 19 juillet dernier, alertées par le gérant du pensionnat, des équipes de la DSU et de la CID de Trou-aux-Biches se sont rendues sur place où une foule s’était amassée dans le but d'obtenir des explications sur la mort du défunt constable. Les policiers ont ramené l’ordre et les badauds ont quitté les lieux. 

Dans sa déposition, l’épouse du bûcheron a indiqué que cela faisait trois semaines environ qu’elle et son époux vivaient dans le pensionnat. « Nous n’avons rien à voir dans la mort du policier », a-t-elle expliqué. Le 18 juillet, le couple a quitté le pensionnat pour s’installer ailleurs dans la région. Dimanche soir, ils se rendaient à un commerce à Trois-Boutiques, Triolet, lorsque son époux a été approché par quatre individus. «  Tone laisse enn dimoune mort coumsa », ont-ils reproché en parlant du défunt policier. « Ils parlaient d’un cellulaire que mon époux avait remis à la police, puis ils l’ont agressé et l’ont entraîné dans une voiture. Ils sont repartis avec mon époux », a-t-elle expliqué. Lundi, la CID de Trou-aux-Biches s’est rendue au domicile du policier et a retrouvé le bûcheron portant des blessures. D’autres proches du policier seront bientôt entendus afin de faire la lumière sur cette affaire. 

 

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