Après la mort de leur fils dans un accident : les Khodabux souhaitent des peines plus sévères pour les chauffards

Ils pleurent toujours la disparition de leur fils, tué sur la route il y a cinq ans. Une famille de Pamplemousses souhaite qu’il y ait des peines plus sévères pour les chauffeurs trouvés coupables d’imprudence au volant.

Il y a cinq ans, Ashad Khodabux, un étudiant de 19 ans, habitant Pamplemousses, a été tué lors d’un accident survenu entre sa moto et un camion, à Khoyratty. Le véhiculé était conduit par un dénommé Doomun Kessonath. L’alcootest subi par le chauffeur devait se révéler négatif. Il était 7 h 40.

Le verdict de la cour a été prononcé le 31 mai 2017. Dans son jugement, la magistrate B. R. Jannoo-Jaunbocus a trouvé Doomun Kessonath (qui a obtenu son permis en 1997), coupable d’imprudence. Il a été condamné à une amende de Rs 80 000 et son permis a été révoqué pour neuf mois. Doomun Kessonath, qui avait plaidé non coupable, était défendu par Me Z. Rajani. La poursuite était représentée par Me Tajoodeen.

La famille Khodabux, qui a perdu l’un des siens à un si jeune âge, affirme croire fermement dans le système judiciaire de Maurice. Cependant, elle aurait aimé que les peines soient plus sévères pour des chauffeurs trouvés coupables de négligence au volant. Elle s’attendait à une peine privative de liberté et à la révocation de la licence de Doomun Kessonath. Reshad Khodabux, 52 ans, le père de la victime, insiste sur le fait que cela aurait donné un signal fort aux chauffeurs qui conduisent en ne pensant qu’à eux-mêmes, lorsqu’ils sont au volant d’un poids lourd. « Combien de parents n’ont-ils pas perdu un enfant à cause de la négligence d’un chauffeur  ? Aujourd’hui, nos vies ont basculé à cause de ce chauffeur négligent. Mon épouse n’arrive plus à trouver le sommeil. Elle doit prendre des calmants pour dormir », déclare-t-il.

Mourir en allant prendre des leçons particulières

Ashad était un élève du Higher School Certificate et fréquentait le collège Islamique. Il s’apprêtait à prendre part aux examens de fin d’études secondaires. Le jour du drame, il se dirigeait vers Vallée-des-Prêtres pour prendre des leçons particulières. Il est décédé des suites de multiples fractures consécutives à l’accident.

« Mon fils avait plein de projets dans la tête. Il rêvait d’être expert-comptable. À l’école, il était toujours parmi les premiers de sa classe. Ashad était la fierté de la famille. Il représentait le grand espoir qu’au moins un parmi nous allait avoir un brillant avenir grâce à un bon niveau d’éducation. Mais ce chauffard a brisé tout ce rêve pour laisser de la place au désespoir et au chagrin jusqu’a notre mort », soupire Reshad.