La restauration rapide est en plein essor à Maurice. Ce n’est pas Ricardo Ramsamy, le gérant de Ricardo Fast-Food, qui dira le contraire. À 40 ans, cet habitant de Roche-Bois connaît une période faste grâce à ses pains fourrés.
Il mange son pain blanc ! Et pour cause, depuis quelques années et dès qu’on parle fast-food, impossible de faire abstraction du fameux ‘dipain Cardo’, diminutif de Ricardo, le gérant. Pour en savoir plus sur ce qui lui a permis de… goûter au succès, nous nous sommes rendus à Roche-Bois. Là où tout a commencé, il y a 14 ans.
« Au départ, il faut savoir que j’ai eu plusieurs métiers, raconte Ricardo Ramsamy. J’ai travaillé dans un abattoir de poulet et j’ai été cuisinier puis revendeur de poulet frais avant de me lancer dans la restauration rapide. » Cependant, lorsqu’il débute en l’an 2004, cela ne va pas comme sur des roulettes. « Après m’être lancé dans la préparation de grillades, j’ai voulu vendre des pains fourrés mais j’étais loin de me douter que ce ne serait pas facile. Je ne vendais qu’un à quatre pains par jour pendant deux longues années… »
Ce n’est qu’en 2006 que Ricardo commence à se faire une clientèle. Le succès est fulgurant. « Ma force, c’est que je n’ai jamais douté de mon entreprise. Je savais que, tôt au tard, cela allait marcher et surtout lorsque mes clients n’hésitaient pas à faire la queue, le temps qu’il fallait, pour acheter mes pains fourrés. » À cette époque, Ricardo est au four et au moulin. « Je travaillais seul : le matin, j’allais acheter du poulet au marché de Port-Louis, je rentrais les désosser avant de prendre du service à 16h00 pour être opérationnel parfois jusqu’à 5 heures du matin. J’ai tenu ainsi pendant sept ans avec l’aide de ma femme. Puis, je suis passé à un autre niveau. »
En effet, son business florissant l’encourage à agrandir son entreprise. « Aujourd’hui, j’ai un personnel de 35 employés qui travaillent avec moi. J’ai même dû faire appel à la main-d’œuvre étrangère, car c’est malheureux à dire mais c’est une réalité : les Mauriciens ne sont pas toujours sérieux… » Fort de son succès, Ricardo ouvre un autre ‘fast-food’ à Beau-Bassin en 2016. « J’avoue que j’ai beaucoup hésité à lancer cette nouvelle branche. Je craignais que cela ne marche pas, mais fort heureusement, le public a vite adhéré. »
Suivre les directives
Ricardo estime que c’est la qualité qui contribue au succès de son entreprise. « Je ne lésine jamais sur la qualité de mes produits. Quand une personne en achète chez moi, il faut qu’elle soit assurée de ce qu’elle est en train de manger. Si elle n’est pas satisfaite, je suis toujours prêt à lui proposer un autre produit. » Il ajoute qu’il y a d’autres ingrédients qui incitent les gens à faire régulièrement queue pour « ene bon dipin Cardo». « Certes, c’est un secret industriel, mais je peux dire que la particularité de mes pains repose sur la préparation de mes sauces et de ma mayonnaise fait-maison. »
Ricardo dit savoir que, pour durer, il faut impérativement respecter certains critères. «Quand on se lance dans la restauration, il faut de l’hygiène avant tout. Sinon, la clientèle ne pardonne pas. Puis, il faut toujours lui offrir des produits de qualité. De plus, les employés doivent savoir comment s’adresser aux clients pour leur offrir un service irréprochable. Pour finir, les directives du gérant doivent être observées à la lettre. »
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