Après la fronde de certains activistes à Petit-Raffray mardi : suspense au n°6 concernant l’attribution des tickets

• La prudence de mise du côté du GM

L’attribution des tickets dans la circonscription n°6 (Grand-Baie/Poudre-d’Or) reste incertaine après la contestation de certains activistes du MSM lors d’une réunion mardi après-midi à Petit-Raffray. Le sort du candidat désigné, le Dr Ranveersingh Kanhye, est désormais en suspens. Sera-t-il écarté au profit du ministre sortant des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, qui avait été initialement sacrifié ? Le gouvernement sortant, qui fait preuve de prudence, préfère temporiser et affirme que « la situation sera clarifiée lors de la présentation officielle des candidats ».

Le flou persiste. Les secousses de mardi à Petit-Raffray ont-elles précipité un remaniement au sein des candidats du gouvernement sortant ? Le ministre Avinash Teeluck, qui n’était pas dans les starting-blocks pour la circonscription n°6, aura-t-il finalement été repêché ? Y a-t-il un lobbying intense qui aurait conduit à son parachutage, au détriment de Ranveersingh Kanhye, pourtant pressenti pour représenter la région ? Si certaines sources, très fiables basées au Sun Trust Building, avancent que cela pourrait bien être le cas, d’autres informateurs démolissent ces spéculations. « Le Dr Ranveersingh Kanhye est une figure très connue dans la circonscription. Il n’y a aucune raison pour le priver d’une investiture », fait-on comprendre.

À mercredi après-midi, il nous revient que l’Alliance Lepep maintenait ses candidats (Sanjay Mooroocheea, Ranveersingh Kanhye et Nishal Jugnauth, cousin de Pravind Jugnauth) à Grand-Baie/Poudre-d’Or. Ce, malgré la fronde interne dans la circonscription. Des activistes du MSM ont exprimé ouvertement leur « mécontentement » face à la désignation des nouveaux candidats pour cette circonscription stratégique lors d’une réunion tenue à Petit-Raffray mardi après-midi. Au lieu d’un soutien unanime, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer ces choix imposés par la direction du parti, certains reprochant un manque de consultation et de transparence dans le processus de sélection. 

Le gouvernement minimise la fronde

Malgré ces remous internes, le gouvernement sortant tente toujours de minimiser la portée de ces événements. On insiste sur le fait qu’il s’agirait d’une fronde « orchestrée par une poignée d’activistes mécontents », et non d’un rejet global des habitants. 

« Ce ne sont pas les habitants qui s’opposent aux nouveaux candidats, mais quelques activistes. La base ne rejette pas nos choix », fait-on comprendre du côté du Sun Trust Building, siège du MSM. L’Alliance Lepep ne compte pas revenir sur les décisions prises quant aux candidatures dans cette circonscription. 

L’incident de mardi après-midi place-t-il l’Alliance Lepep dans une position délicate ? « À chaque élection, il y a des mécontents parmi les activistes, que ce soit au niveau du gouvernement sortant ou encore au sein de l’opposition », fait remarquer l’observateur politique Jocelyn Chan Low. Ce dernier insiste sur le fait que « la colère gronde généralement au niveau des activistes même si ces derniers finissent par rentrer dans les rangs ». Dans une déclaration sur Radio Plus mardi, le ministre sortant des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, avait toutefois fait comprendre que « le Premier ministre prend des décisions réfléchies dans l’intérêt de la population ».

Selon lui, ces incidents sont « regrettables ». Avinash Teeluck a lancé un appel aux partisans « pou align zot lor lalign parti ». Le ministre sortant de la Fonction publique, le Dr Anjiv Ramdhany, a quant à lui demandé aux partisans de la circonscription de mettre de côté leurs différends et de travailler pour la victoire de l’Alliance Lepep aux élections générales.