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Après avoir porté plainte : menaces et intimidation contre une mère et sa fille

Marie Virginie

« Si to pa tir case la, nou pou defigir twa ar lasid. » C’est un exemple des menaces que reçoivent Marion*, 52 ans, et sa fille Sandrine*, 32 ans, lors d’appels téléphoniques anonymes.

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L’individu mystère fait référence à une plainte que les deux femmes ont déposée en février 2017, après avoir été victimes d’une agression. La quinquagénaire, qui tenait un commerce à  Mon-Choisy, a été agressée à l’arme blanche sur son lieu de travail par un concurrent. Sandrine aussi avait été blessée durant l’incident. Toutes deux avaient porté plainte au poste de police de Trou-aux-Biches. Leur présumé agresseur avait été arrêté, puis libéré sous caution.

Or, un an après, mère et fille ont commencé à recevoir des appels anonymes. Elles ont rapporté le cas à la police, qui a ouvert une enquête. L’affaire sera confiée à l’IT Unit de la police, qui examinera les cellulaires des deux femmes. Selon les dires de Marion, elle a reçu le premier appel le 25 mars 2018, à 10 h 45. Le numéro était masqué. Au bout du fil, la voix d’un homme, qui aurait commencé à l’insulter. « To de zanfan pou al dan koma si to pa tir case la. » L’habitante de Trou-aux-Biches s’est aussitôt rendue au poste de police de Pointe-aux-Cannoniers pour porter plainte.

Le mardi 17 avril 2018, à 15 h 49, elle a reçu un autre appel. Cette fois, le numéro de téléphone était visible. C’était toujours un homme qui était à l’autre bout du fil. « Li finn menas mwa. Linn dir mwa si mo pa pou tir case kont lafami A., zot pou defigir mwa ar lasid », relate-t-elle. Un peu plus tôt, soit à 15 h 45, Sandrine a reçu un appel du même numéro. « Si to pa tir case kont lafami A.… pa bliye to ena zanfan. Nou pou defigir zot. » Sandrine a enregistré la conversation téléphonique sur son cellulaire. 

Mère et fille se sont rendues au poste de police pour porter plainte. Une enquête a été ouverte. En attendant que les policiers retracent l’auteur des appels téléphoniques, Marion et Sandrine vivent dans la peur. « Sak motosiklet ou dimounn ki aret akote nou, nou per. Noun vinn pli mefian. Nou nepli kapav sirkil libreman », confie Marion.

*Les prénoms ont été modifiés

 

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