Un sentiment d’impuissance, une envie de réussir, un besoin de rester autonome, autant de sentiments qui animent Danielle depuis qu’elle a perdu l’usage d’un œil. Depuis, elle n’a pas cessé de se battre. Mais cela a un prix. Elle s’est endettée pour pouvoir s’en sortir. Elle en paie le prix fort.
Rs 120 000, c’est la somme qu’elle doit toujours à un hôpital en Afrique du Sud. Danielle ne sait plus à quel saint se vouer puisqu’elle n’a pas fini de payer les dettes liées à son déplacement. Refusant de perdre la vue, elle a voulu faire de son mieux pour ne pas sombrer dans l’obscurité et, aujourd’hui encore, elle peine à trouver une solution.
Les premiers symptômes de complications de santé sont apparus en août de l’année dernière. Daniella, alors âgée de 42 ans doit subir une vitrectomie d’urgence, car elle a plusieurs veines qui se sont rompues dans son œil gauche. « J’étais admise le 27 août pour l’intervention à l’hôpital de Moka », fait-ressortir la quadragénaire.
Au cours de la matinée, Daniella est transportée au bloc opératoire pour l’intervention. Celle-ci prendra une heure. « À ma sortie du bloc opératoire, le médecin m’a conseillé de me reposer, et le lendemain matin, il m’a autorisée à rentrer chez moi, car tout s’était bien passé », fait ressortir l’habitante de Curepipe. Cependant, la patiente soutient que les douleurs ont persisté durant plusieurs mois après l’intervention. « Lors de mes consultations mensuelles auprès du médecin, je l’avais informé des douleurs courantes, cependant au mois de décembre, les choses ont empiré », fait ressortir Daniella.
Négligence alléguée
Malgré les douleurs, elle soutient avoir tenu bon. « Je me disais peut-être que c’était normal, mais au mois de janvier les choses se sont détériorées. Je commençais petit à petit à perdre l’usage de mon œil », fait ressortir la mère de famille. Lors d’une énième consultation avec le médecin, ce dernier aurait informé la patiente qu’elle devrait être opérée de la cataracte. Daniella est ainsi placée sur une liste d’attente pour le mois de février, soutient notre interlocutrice. Entre-temps, Daniella, qui veut en avoir le cœur net, décide de solliciter l’avis d’un autre médecin pour déterminer si cette nouvelle opération doit bel et bien avoir lieu. C’est à ce moment que la terrible nouvelle tombe. « J’ai obtenu les précieux conseils d’un médecin étranger, son verdict a été comme un coup de massue pour moi », se remémore cette mère de deux enfants. « Le médecin m’a informé que ma première opération ne s'était pas passée comme prévu et que ma rétine s’était décollée et qu’une autre opération d’urgence serait nécessaire pour la recoller », fait-ressortir la patiente. Après l’opération, elle explique qu’elle a obtenu des gouttes comme traitement pour 15 jours.
Le verdict a été comme un coup de massue"
Cependant, Daniella explique qu’au bout de 5 jours, elle a perdu l’usage de l’œil gauche. « J’étais paniquée et le même jour, je me suis rendue chez un médecin au privé pour une consultation et m'a confirmé que ma rétine était toujours détachée. Il nous a mis en contact avec un médecin en Afrique du Sud pour qu’ait lieu l’opération afin de réparer mon œil et recoller la rétine », soutient-elle.
50 % de la vue retrouvée
C’est un ouf de soulagement qu’a poussé Daniella à la fin de l’opération, elle a pu retrouver partiellement la vue, soit à environ 50 %. « J’ai gardé un goût amer de la façon de faire de l’hôpital. J’ai consigné une plainte auprès du surintendant de l’hôpital, mais cela n’a rien donné et personne ne m’a jamais contactée », fulmine la dame.
Cependant, ses tracasseries ne s’arrêtent pas là, il lui reste toujours les factures de l’hôpital en Afrique du Sud à payer. « Je n’avais pas les moyens d’effectuer cette opération, car, à cause de la perte de mon œil, j’ai perdu mon emploi, et mon époux était le seul gagne-pain », fait-elle savoir. Au total, Daniella devra débourser Rs 120 000. « Cette somme est astronomique, raison pour laquelle nous nous tournons vers la générosité du public pour nous aider à régler cette dette. J’espère que notre appel sera entendu, car la situation financière s’aggrave et nous devons régler la facture au plus tard à la fin du mois », dit-elle.
Un préposé du ministère de la Santé a affirmé : « Si la dame a fait une déclaration en bonne et due forme au ministère, une enquête est donc en cours. Nous ne pouvons nous prononcer ».
À ceux et celles souhaitant venir en aide à Daniella, peuvent la contacter sur le 5 490 5603
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