Après avoir coupé le pénis de son amant – Josmann Lagamelle: «Je me ferai plus belle pour Chris»

Josmann Lagamelle refait parler de lui. Cet habitant de Bel-Étang, 36 ans, a coupé le sexe de son amant, Chris, le 4 juin après avoir eu vent que ce dernier allait épouser une femme. Jeudi, il a fait fi de la décision de la Cour et s’est rendu au domicile de Chris. La police a été avertie. [blockquote]« Mo pa kapav res san Chris. Je me rendrais à l’étranger pour me rendre plus féminine, car Chris n’appartient qu’à moi », dit Josmann Lagamelle, qui se dit fier d’être un homosexuel. [/blockquote] Josmann Lagamelle a retrouvé la liberté conditionnelle il y a deux mois. La Cour lui avait ordonné de ne plus s’approcher de Chris après cette violente agression. Cependant, Josmann, qui dit ne pouvoir vivre sans son amant, s’est rendu à son domicile après avoir goûté à la liberté conditionnelle. Et il s’est fait agresser par les proches de Chris. Celui-ci a dû abandonner sa maison afin d’éviter des ennuis avec Josmann. Il a élu domicile dans un village de l’Est.

Nouvelle adresse

Josmann n’a cependant pas baissé les bras et a pu obtenir la nouvelle adresse de Chris. Jeudi soir, il s’est rendu au domicile de Chris pour lui demander de quitter sa future femme. « Mo pa pe kapav viv san twa », lui a-t-il lancé. Josmann aurait même proféré des injures à son encontre. De peur que Josmann ne commette une bêtise, Chris a fait une requête à la police pour que son ex-amant ne s’approche plus de lui. En constatant la présence des policiers sur les lieux, le trentenaire a pris la clé des champs. Josmann, qui garde espoir que Chris changera d’avis plus tard pour retourner avec lui, raconte sa « souffrance » à Le Dimanche-L’Hebdo. Josmann dit être certain que Chris quittera sa future femme pour lui. « Même si Chris m’a trahi, je l’aime toujours. Mo lamur pu fer li return ek mwa. J’avais 20 ans lorsque je l’ai rencontré. Il n’avait que 14 ans à l’époque. Il était beau et gentil et il avait toutes les qualités que je recherchais chez un homme. Il me comprenait. Je lui étais fidèle, mais il a choisi de briser mon cœur. Cette femme l’a manipulé. À chaque fois que je passe dans la région où Chris habitait, je me souviens de nos doux souvenirs. Je ne peux dormir le soir », relate-t-il. [blockquote]« Chris ziss pou moi. Si li pa vinn pu mwa, li pas pu vinn pu personn. Toutefois, je regrette ce que j'ai fait et je prie pour lui. »[/blockquote]

Légaliser le mariage gay

Josmann explique qu’il s’est rendu compte de son attirance pour les hommes à l’âge de 13 ans. Il raconte que, durant son adolescence, il ne fréquentait que des filles. En leur compagnie, Josmann se sentait plus « femme ». Pour lui, une fille est une beauté extrême. « Vu que mes amies aimaient les hommes, j’ai également développé des sentiments pour les hommes », confie Josmann. Et comme Chris l’a abandonné pour une femme, Josmann est déterminé à se rendre plus « belle ». « Mo pu fer mwa pli zoli kumsa kan Chris get mwa, li pa pu kapav aret gete. Chris est tout pour moi. Malgré sa trahison, je lui suis toujours fidèle. Mo pas get lezot zom », poursuit-il. Josmann veut que le mariage entre homosexuels soit légalisé à Maurice comme aux États-unis. « Nu ban gay, nu oussi ena sentima. Il faut se respecter mutuellement. Ce n’est pas une honte d’être homosexuel, encore mois un crime. Nu parey kuma tu dimun, sauf ki nu pa atire par le sex opoze. Il faut sensibiliser les Mauriciennes sur le sujet. Parfwa, ban dimun get nu traver », souligne Josmann. Il y a trois mois, le monde de Josmann s’est écroulé. Chris lui a avoué son intention d’épouser une femme. Dans la soirée du 4 juin, se sentant trahi, il décide de se venger. Après les heures de travail, Josmann demande à Chris de l’accompagner pour prendre quelques verres. Ils décident ensuite de finir la soirée en toute intimité dans un champ de canne. Alors que Chris baisse son pantalon, Josmann sors un couteau de sa poche et lui sectionne le sexe. « Chris ziss pou moi. Si li pa vinn pu mwa, li pa pu vinn pu personn. Toutefois, je regrette ce que j’ai fait et je prie pour lui », explique Josmann.