Après Ava vient Berguitta : plus de 2 000 pêcheurs à terre

La reprise est difficile pour les pêcheurs. Avec une mer démontée, impossible de sortir les bateaux. Les pêcheurs du pays sont à terre depuis presque un mois, soit avant même l’arrivée de la tempête Berguitta. Selon Judex Ramphul, président de l’Association des pêcheurs, depuis que la tempête Ava a commencé à influencer notre région, il est impossible pour eux de reprendre le large.

Les activités des 2 300 à 2 400 pêcheurs du pays sont perturbées depuis le 2 janvier. Lorsque la tempête Ava s’est approchée de la région, ils ont été contraints de ramener leurs embarcations à terre. La mer est cependant restée impraticable pendant un peu plus de deux semaines. « Nous sommes sortis en mer pendant une semaine, mais Berguitta est arrivé », affirme Judex Ramphul.

Les pêcheurs des bancs et ceux des lagons sont restés à terre, car en dehors des récifs, des houles de six à huit mètres rendaient les trajets impossibles jusqu’à St-Brandon ou même dans les parages des récifs. Entre les deux tempêtes, certains ont tenté de pêcher dans les parages des récifs, mais des vagues de cinq mètres menaçaient de faire chavirer leurs embarcations.

S’il faut additionner le nombre de jours que les pêcheurs ne sont pas sortis depuis le début de l’année, Judex Ramphul explique que cela fait un peu plus de trois semaines. Un pêcheur de Pointe-aux-Sables raconte qu’il a sorti ses pirogues de l’eau lundi. « Nou pa pe travay. Pe res lor laplaz pou vey bann bato. »

Le manque à gagner se chiffre à Rs 7 500 voire Rs 8 000 par pêcheur. Selon l’association, un pêcheur gagne en moyenne Rs 400 à Rs 500 par jour. « C’est ce que nous obtenons par jour. Nous gagnons parfois plus et d’autres fois rien », explique le président de l’association.

Ce revenu ne sera pas perdu car le gouvernement compense les pêcheurs en cas de mauvais temps. Le montant tourne autour de Rs 300 par jour, précise Judex Ramphul. Après le passage de Berguitta, les pêcheurs devront attendre que la mer se calme avant de reprendre leurs activités. Encore une semaine à terre, affirment-ils.