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Apple: le nouveau cru d'iPhone arrive dans un contexte tendu

Apple dévoile mercredi son cru annuel d'iPhone dans un contexte tendu, en pleine tempête sur ses impôts et au moment où l'essoufflement des ventes du célèbre smartphone met particulièrement en lumière son manque de relais de croissance.

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Les invitations envoyées à la presse la semaine dernière n'indiquaient guère plus que le lieu et la date de l'événement, organisé à partir de 10H00 locales (17H00 GMT) à San Francisco.

C'est la période à laquelle le groupe informatique américain présente depuis plusieurs années les mises à jour de l'iPhone, en prévision des ventes de Noël.

Cette édition est d'autant plus surveillée que, pour la première fois depuis la sortie de la première version de l'appareil en 2007, les ventes viennent de reculer durant deux trimestres consécutifs. Vu l'énorme poids du smartphone dans les résultats d'Apple, cela ampute aussi son chiffre d'affaires et ses bénéfices, de respectivement 15% et 27% sur le trimestre clos fin juin.

Le grand rival Samsung paraît mieux résister à la saturation du marché: il a réussi sur le même trimestre à augmenter ses ventes grâce à deux nouveaux modèles phares, les Galaxy S7 et S7 Edge.

Le groupe sud-coréen vient toutefois d'encaisser un coup dur avec une vague d'explosions de batteries sur un autre nouveau modèle, le Galaxy Note 7. Il a dû en suspendre les ventes et rappeler des millions d'exemplaires là où le smartphone était déjà sorti, et reporter le lancement initialement prévu en septembre dans plusieurs pays européens dont la France.

Pas de révolution

D'après les habituelles fuites précédant la sortie de celui que les médias ont déjà baptisé "iPhone 7", un changement notable serait l'abandon de la prise "jack" de 3,5 millimètres servant normalement à brancher des écouteurs. Cela obligerait les utilisateurs à se rabattre sur un adaptateur ou sur des modèles d'écouteurs sans fil (bluetooth).

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Parmi les qualités prêtées à l'iPhone 7 figurent une meilleure résistance à l'eau, une batterie et un appareil photo plus performants, un processeur plus puissant... Beaucoup d'observateurs y voient toutefois davantage un "rafraîchissement" des modèles précédents qu'une révolution capable de vraiment relancer les ventes.

L'iPhone 7 devrait représenter "une croissance et une innovation limitée", avant un "super cycle en 2018" où Apple voudra marquer en beauté le 10e anniversaire de son produit vedette, résume une note du Credit Suisse.

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Le prochain "hit" de la marque à la pomme se fait pour sa part toujours attendre. Les rumeurs de projet dans la télévision, l'automobile ou la réalité augmentée ne se sont jusqu'ici pas concrétisées, et le groupe semble parti pour tout au plus présenter mercredi une nouvelle version de sa montre connectée Apple Watch, à ce jour la seule nouvelle catégorie d'appareil lancée depuis la tablette iPad, avec un résultat mitigé. Le cabinet IDC a estimé que le nombre d'unités écoulées s'était effondré de 55% au deuxième trimestre.

Bataille fiscale

L'exercice marketing représenté par le lancement du nouvel iPhone coïncide aussi avec une campagne d'Apple contre une facture fiscale de 14,5 milliards de dollars qui vient de lui être présentée en Europe.

Son patron Tim Cook a qualifié de "foutaise politique" la décision de la Commission européenne, qui a exigé la semaine dernière le remboursement à l'Irlande de cette somme correspondant selon elle à des "avantages fiscaux indus".

Apple a décidé de faire appel, même s'il a largement les moyens de payer en puisant dans la cagnotte de plus de 200 milliards de dollars qu'il conserve à l'étranger, à l'abri du fisc américain. Tim Cook a toutefois affirmé à la télévision irlandaise RTE avoir provisionné "plusieurs milliards de dollars" pour payer les impôts dus aux Etats-Unis si tout ou partie de l'argent était rapatrié, ce qui pourrait "avoir lieu l'année prochaine".

En Irlande, le gouvernement a entériné lui aussi un appel vendredi, mais il lui aura fallu deux réunions d'urgence. Et le Parlement doit encore débattre du sujet lors d'une session exceptionnelle mercredi.

La fragile coalition gouvernementale marche en effet sur des oeufs. La décision de Bruxelles menace l'attractivité du pays pour les entreprises étrangères, créatrices d'emplois mais attirées par la garantie d'une fiscalité avantageuse; d'un autre côté, la somme en jeu, qui équivaut à 5% du PIB, soulagerait le budget après plusieurs années de cure d'austérité.

  • defimoteur

     

 

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