Appels d’offres rejetés par l’IRP : le Public Procurement Office mis à l’index

Quand l’Independent Review Panel (IRP) examine une décision d’appel d’offres contestée par un soumissionnaire qui s’est senti lésé et que l’instance recommande que toute la procédure soit annulée, le dossier atterrit au Public Procurement Office (PPO). Or, cette institution est remise en cause.

Au niveau de l’IRP, le vice-président, Hunchun Gunesh, a assuré qu’il y a eu pas mal de dossiers d’appels d’offres contestés en 2021 et qu’après minutieux examens, certains ont été effectivement envoyés au PPO pour être réexaminés « parce qu’il y avait des manquements dans les procédures au niveau des comités d’évaluation ou des Procurement Committees dans les différents ministères ou collectivités locales. » 

Ces dossiers sont alors dirigés vers le PPO avec les recommandations requises. « C’est au PPO de prendre des mesures, car son rôle est de revoir la politique du Procurement Committee des ministères et c’est au PPO que revient la responsabilité de remettre en cause le travail mal effectué par les officiers qui ont choisi les compagnies qui ont obtenu les contrats », dit-il. Au niveau du PPO, on n’a pas voulu commenter en l’absence de la présidente, Me Ramano.

Cette remise en cause avait été soulevée il y a deux ans au Parlement par l’ex-député Sudesh Rughoobur. « L’IRP est une institution qui fait un excellent travail et a annulé plusieurs contrats, mais il faut améliorer le Central Procurement Board et le PPO », avance-t-il. Il ajoute que « si la valeur est moins de Rs 15 millions, même s’il y a contestation, le dossier ne peut atterrir à l’IRP et c’est le manquement de cette loi qu’il faut changer. »

Il fustige aussi la décision du gouvernement d’avoir amendé la loi « qui accepte maintenant les ‘unsollicited bids’ » et de permettre d’offrir des contrats à travers l’ « emergency » à n’importe qui.