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Appel à solidarité : Nishra, la make-up artist au grand cœur, face à une tumeur rare

Depuis avril 2025, Banjoo Affeezah Nishra lutte contre un macroadénome hypophysaire, une tumeur au cerveau.

À 36 ans, Banjoo Affeezah Nishra, habitante de Pamplemousses, vit aujourd’hui l’un des combats les plus éprouvants de sa vie. Cette jeune mère de deux enfants, âgés de 11 et 6 ans, et make-up artist et esthéticienne depuis près de 20 ans, n’aurait jamais imaginé que sa vie basculerait aussi brutalement.

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«Mo ti pe viv mo lavi normal, mo ti pe travay, mo ti pe okipe mo lakaz… Zame mo ti panse ki enn zour mo pou fer fas ar enn tumeur dan mo latet », confie Banjoo Affeezah Nishra d’une voix tremblante. Depuis avril 2025, elle lutte contre un macroadénome hypophysaire, une tumeur au cerveau, logée à la base du crâne, qui affecte directement la glande hypophysaire. 

Une maladie complexe et progressive, qui, si elle n’est pas traitée à temps, peut causer des troubles hormonaux graves, une perte de vision ou même des complications vitales. Ce qui n’était au départ qu’un simple malaise s’est transformé en cauchemar médical. Aujourd’hui, elle n’a qu’un seul espoir : la générosité du public mauricien pour financer une opération urgente et coûteuse en Inde.

Des symptômes ignorés, jusqu’au diagnostic fatal

Tout a commencé il y a un peu plus d’un an. Nishra se plaignait de maux de tête fréquents, de vertiges et de troubles de la vue. « Mo ti krwar se zis fatig… mo travay, mo bizin okipe mo lakaz, mo zanfan… mo pa ti panse sa ti pou vinn si grav », raconte-t-elle avec émotion.

Après plusieurs consultations et des examens approfondis, les médecins de l’hôpital lui annoncent qu’elle a une tumeur au niveau de la glande pituitaire, située à la base du cerveau. Cette dernière, bien que bénigne, exerce une pression sur les nerfs optiques et dérègle gravement les hormones. Les conséquences sont multiples : fatigue extrême, perte de vision, douleurs intenses, et parfois des troubles moteurs.

Face à cette urgence médicale, les spécialistes ont recommandé une intervention chirurgicale hautement pointue : une chirurgie endoscopique transnasale avec navigation. L’opération devra être réalisée à la Signature Hospital de Delhi, Inde, sous la supervision du Dr Vikrant Sagar, neurochirurgien réputé. 

Aujourd’hui, elle a besoin de Rs 481 200 pour financer cette opération, un montant considérable pour cette mère de famille déjà fragilisée par plusieurs mois d’arrêt de travail. Le rapport médical de l’OMCA Foundation, daté du 24 octobre 2025, détaille le plan de traitement : Rs 32 200 pour l’évaluation médicale, Rs 276 000 pour l’opération, Rs 93 000 pour l’hébergement et les repas pendant quatre semaines, et Rs 80 000 pour les billets d’avion aller-retour pour deux personnes. 

Une bataille financière et émotionnelle

Depuis l’annonce du diagnostic, le quotidien de Nishra a basculé. Ses journées sont rythmées par la douleur, la fatigue et l’incertitude. « Mo pe perdi lafors… mo bizin reste kouche, mo vizion trouble, mo gagn vertij, mo pa kapav travay », confie-t-elle, la voix tremblante. Son mari tente de subvenir tant bien que mal aux besoins de la famille, mais les frais médicaux se sont accumulés. La situation financière est devenue critique.

C’est alors qu’ils ont décidé de se tourner vers l’OMCA Foundation (Overseas Medical Care Assistance Foundation), une organisation caritative mauricienne connue pour son aide aux patients nécessitant des soins à l’étranger. « Kan mo finn gagne sa nouvel-la, mo ti efondre. Me mo finn gard la foi. Monn kontakte OMCA, zot finn ekout mwa, ek zot finn pran mo dosie. Aster, mo zis espere ki popilasyon pou ed mwa », relate Nishra.

L’OMCA Foundation, dirigée par M. Tawfick Dilloo, a officiellement certifié le plan médical et lancé un appel à contribution publique pour sauver la vie de Nishra. Dans sa lettre officielle, l’organisation indique : « We humbly seek your prayers & support to enable Affeezah to undergo the necessary medical treatment. Your generosity can truly make a difference and help save a life. »            

Les dons peuvent être versés directement sur le numéro de compte : 000450 747964 (Mauritius Commercial Bank), IBAN: MU90MCBL0901000450747964000MUR. Reférence : Affeezah – Eligible for Zakaat contributions. Ce compte, ouvert sous la supervision d’OMCA, garantit la transparence des fonds collectés. L’organisation précise que chaque roupie contribuée servira exclusivement à la prise en charge du traitement médical et des dépenses associées.

L’espoir malgré la douleur

En dépit de la souffrance, Nishra garde espoir. « Kan mo finn gagne sa nouvel-la, mo ti efondre. Me mo finn gard la foi. Mo ti kontakte OMCA, zot finn ekout mwa, ek zot finn pran mo dosie. Aster, mo zis esper ki popilasyon pou ed mwa », dit-elle, les yeux embués de larmes, mais pleins de détermination.

Elle sait que le chemin sera long, que les démarches administratives et les soins post-opératoires exigent du courage. Toutefois, elle croit fermement en la bonté du peuple mauricien. Dans un coin de sa maison, elle garde soigneusement une petite boîte où elle range les lettres de soutien, les reçus de dons et les messages d’encouragement reçus depuis le lancement de l’appel.

Dans ce contexte difficile, ses voisins, amis et collègues se mobilisent pour collecter des fonds. D’ailleurs, certains ont déjà lancé des cagnottes en ligne et des appels sur les réseaux sociaux. « Mo pa kone ki manier pou dir merci. Ena dimounn ki mo pa kone mem, zot finn kontakte mwa, zot finn dir : ‘Madam, garde courage. Nou pou ed ou’ », dit-elle.

 Pour l’équipe de l’OMCA Foundation, ce cas illustre une fois de plus la puissance de la solidarité mauricienne. « Chaque fois que nous parvenons à sauver une vie, c’est toute une famille que nous aidons à retrouver le sourire. Le cas de Nishra nous touche profondément. Elle a besoin de nous maintenant », déclare un membre de la fondation.

 L’affiche officielle, qui circule sur les réseaux sociaux, reprend une citation inspirante : « Whoever saves a life, it is as though he had saved the lives of all mankind. » C’est un message universel, porteur d’espérance, qui résonne comme une prière collective.

Aujourd’hui, Nishra ne demande pas la pitié, mais une main tendue. Elle espère qu’avec la générosité des Mauriciens, elle pourra enfin se rendre en Inde pour son opération et recommencer à vivre normalement : « Mo pa pe rode luxe. Mo pe rode lasante. Mo pe rode enn lavi normal pou mo fami, mo zanfan. Mo ena konfians dan Bondie ek dan bann dimoun ki ena leker. »

 

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