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Appel à solidarité : la dernière expulsée de la propriété Britannia

Marie Denise Zoe Chaton est âgée de 78 ans. Elle risque de se retrouver à la rue.

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Son époux, ancien employé de l’établissement de Britannia, occupait un logement situé sur la propriété. Il lui faut maintenant partir, mais elle n’a pas les moyens de bâtir un logement sur le lopin de 7 ½ perches qu’elle a reçu.

Veuve depuis 18 ans, Marie Denise Zoe Chaton est mère de cinq enfants, 10 petits-enfants et trois arrière-petits-enfants. Comme d’autres familles de la classe ouvrière, elle a toujours habité sur la propriété de Britannia.

Mais avec les développements majeurs (surtout immobiliers) dans le Sud, ces dernières années, tous les occupants des logements de la propriété sucrière ont été sommés de partir. Toutefois, ils ne repartent pas les mains vides. Ces familles ont bénéficié d’un terrain offert il y a trois ans par la propriété Britannia, un lopin de 7 ½ perches à Camp Bertaud.

La septuagénaire vivant seule et disposant d’une pension de vieillesse de Rs 5 450, il lui était quasiment impossible de construire une maison sur le lopin de terre qui lui a été alloué.

50 ans de présence

« Mo finn fer demars opre Trust Fund e mem National Empowerment Fund pou zot kapav mont enn lakaz pou mwa », déclare Marie Zoe. Hélas, son âge avancé ne plaide pas en sa faveur. « Zot dir mwa mo tro vie pou benefisie sa bann led la !»

C’est en 1963 que Marie Zoe est venue s’installer sur la propriété avec son époux. Elle a donné naissance à tous ses enfants dans la maison qu’elle occupe toujours. « J’ai tout le temps gardé un esprit très positif, explique la vieille dame. Je savais qu’un jour il me faudrait quitter ce lieu en emportant les meilleurs souvenirs de ma vie. Avant, une centaine de familles habitait ce lieu. Puis, quand nous avons bénéficié de nos lopins, peu à peu, les gens ont construit leur maison, puis ils sont partis.

Je suis la dernière personne qui est toujours présente. Les travaux d’aménagement ont déjà démarré sur le terrain, toutes les anciennes maisons ont été détruites. Il ne reste plus que ma maison qui soit debout. Il y a plein de bruit et de poussière, résultant de ce chantier. Je souhaite également partir. Même si je n’obtenais que quelques tôles et des poteaux de bois, cela me suffirait pour bâtir une chambre où je pourrais loger », nous explique Marie Zoe.

La vieille dame lance donc un appel à solidarité auprès des membres du public qui pourraient lui offrir des matériaux pour construire sa maison. Elle souhaite également que la National Empowerment Foundation trouve le moyen de lui venir en aide, malgré son âge vénérable.

 

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