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Appel à la solidarité : un couple et ses cinq enfants à la rue

Le regard perdu, Kevin Ramsamy peine à réaliser que sa famille s’est retrouvée sur le pavé depuis samedi matin. Elle avait élu domicile, depuis quatre ans, dans une maison sans eau ni électricité.

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La rue Gujadhur, Stanley, est déserte. Le bruit du portail blanc irrite les tympans. Avec son fils de deux ans sur  les bras, Kevin évoque péniblement l’humiliation qu’il dit avoir subie, samedi matin, devant  ses voisins impuissants.

Il raconte qu’il ne mettra plus les pieds dans la maison dans laquelle il a passé les quatre dernières années de sa vie. La demeure compte trois chambres et une salle de bains. Son expulsion, dit-il, fait suite à une demande d’éviction remontant à une année. Du papier timbré, poursuit notre interlocuteur, lui a également été servi à cet effet.

« Nous ne savions pas que la maîtresse des lieux, en arrivant  à Maurice, allait passer à l’action. Nous avons continué à habiter dans la maison jusqu’à samedi matin, lorsqu’un  homme de loi, muni d’un autre papier timbré, nous a sommés de vider les lieux. Nous n’avons eu d’autre choix que de mettre nos effets personnels sur la rue », fait ressortir le père de famille.

Kevin Ramsamy, qui est âgé de 32 ans, raconte qu’il est menuisier de profession. « Je touche un salaire mensuel qui avoisine les Rs 10 000. Je fais mon possible pour que mes enfants ne manquent de rien, que ce soit à la maison ou à l’école. Ces derniers sont âgés entre 12 et 2 ans », dit-il.

Vanessa, son épouse, confie que Kevin et elle ont entamé des démarches auprès de la National Housing Company Ltd (NHDC) en vue d’obtenir une maisonnette. Toutefois, poursuit-elle, les démarches « n’ont pas abouties ». Ils ont été informés qu’ils devaient détenir une somme de Rs 50 000 sur un compte PEL afin de bénéficier d’un logis convenable.

Elle lance un appel à la solidarité mauricienne : « Je suis femme au foyer depuis toujours. Mon époux est la seule personne qui travaille à la maison. L’argent qu’il perçoit à travers ses travaux de menuiserie est parfois insuffisant pour joindre les deux bouts. Malgré cela, nous n’avons jamais demandé l’aumône. Mais depuis samedi matin, nous ne savons plus vers qui nous tourner… »

 

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