C’est un package que le gouvernement propose aux taxis d’hôtels, souligne le Premier ministre adjoint. Il insiste sur les mesures prises par le comité interministériel qu’il a présidé et précise que l’utilisation du taximètre par ces opérateurs sera obligatoire.
« C’est un appel que je lance aux taxis opérant aux abords des hôtels. Ne vous laissez pas entraînés par des démagogues ! Les mesures que le comité interministériel, institué pour traiter vos doléances, sont excellentes. Ne gâchez pas tout », a déclaré au Défi Quotidien le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme. Xavier-Luc Duval présidait le comité interministériel en question.
Plusieurs mesures ont été prises par le comité, dont la dernière réunion remonte au 26 février. D’abord, il y aura une réallocation dans les bases d’opération où les taxis sont en surnombre. « Nous allons tout mettre en œuvre pour que le ratio un taxi pour 10 chambres ne soit pas dépassé. Là où il y a surnombre, nous allons changer la base d’opération de certains taxis. Pour ce faire, le pays sera divisé en quatre zones », a indiqué Xavier-Luc Duval, qui souligne qu’en attendant la complétion de cet exercice, aucun nouveau permis de taxi ne sera délivré.
Parmi les autres mesures : tout nouvel hôtel devra avoir un taxi stand « bien aménagé » ; les taxis qui n’opèrent pas à un hôtel ne pourront venir récupérer un client à l’intérieur de l’établissement ; les opérations des contract cars avec chauffeur seront davantage contrôlées, d’ailleurs seules les Executive Cars (plus de 1 800cc) pourront opérer avec chauffeur ; pas de nouveaux permis de voiturage de location et les frais de parking pour les taxis d’hôtels devant les grands magasins seront abolis.
« Il y a une autre mesure qui est très importante à mes yeux. Dorénavant, au sein de l’hôtel, il doit y avoir un desk pour les chauffeurs de taxi. Ces derniers seront ainsi sur un pied d’égalité avec les tour-opérateurs », précise Xavier-Luc Duval.
Le Premier ministre adjoint insiste que le gouvernement ne réclame qu’une chose en contrepartie : que les taxis d’hôtels se mettent aux normes internationales. « En clair, cela signifie que le taximètre ne sera pas une option, mais une obligation pour tous les taxis basés aux hôtels ou à l’aéroport. Dans tous les pays avancés, le taximètre est utilisé. Ce n’est pas qu’à Maurice qu’il va poser problème. Concernant le prix d’une course, le chauffeur de taxi pourra, s’il le souhaite, réclamer au touriste une somme inférieure à celle indiquée sur le taximètre. Mais il ne pourra demander plus », indique-t-il.
Xavier-Luc Duval soutient que « c’est un package qui est proposé aux taxis d’hôtels » et exhorte ces derniers à accepter. Notons que les chauffeurs de taxi ont réagi négativement à certaines des mesures proposées par le comité interministériel. Ils maintiennent leur mouvement de revendication. Le Premier ministre adjoint a quitté le pays samedi pour Londres et Berlin. Il sera de retour durant le week-end.
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