Une vidéo montrant un chauffeur de taxi se faire dépouiller sous la menace d’un couteau a attiré l’attention du public sur un danger de cette profession. Le président de la Taxi Proprietors Union, Raffick Bahadoor, réclame des mesures pour assurer la sécurité des chauffeurs de taxi.
Raffick Bahadoor, porte-parole des chauffeurs de taxi, explique que tous les cas d’agression ne sont pas rapportés. « Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai appris que deux chauffeurs de taxi avaient été agressés. Mais ils ont préféré garder le silence », fait-il ressortir.
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Il explique que les chauffeurs de taxi font face à plusieurs types de violence. Le plus grave est l’agression qui peut mener à des incapacités permanentes et à la mort. Il y a des vols sous la menace d’une arme. Et il y a le refus du passager de payer sa course. « Pour une course de Rs 200, le chauffeur préfère fermer les yeux. Il évite que sa voiture soit saccagée et qu’il soit agressé. Ce sont des cas qui ne sont pas rapportés à la police. »
Raffick Bahadoor souhaite qu’il y ait des sentences plus sévères pour les agressions contre les chauffeurs de taxi. Il fait une corrélation entre la prolifération de la drogue synthétique dans le pays et l’augmentation des cas de vols. « Je suis d’avis que des peines plus sévères vont dissuader les voleurs à s’en prendre aux chauffeurs de taxi », dit-il
Il souhaite aussi que le gouvernement légifère pour rendre obligatoire une cabine pour le chauffeur de taxi. Il avance qu’il avait fait cette demande, il y a une vingtaine d’années, quand des chauffeurs de taxi avaient été mortellement agressés.
« Toutefois, une majorité des chauffeurs n’étaient pas d’accord, car ils trouvaient qu’un tel dispositif était gênant pour des courses de mariage », relate-t-il. Selon lui, une cabine accorde une protection au chauffeur contre les agressions. Il propose de trouver des cabines qui peuvent être enlevées en cas de nécessité.
Opérations de secours
Il souhaite aussi que les taxis soient équipés d’un système de GPS géré par le Taxi Operators Welfare Fund. Il souhaite que celui-ci gère aussi un système d’alarme pour les taxis. « En cas de danger, les taximen peuvent presser sur un bouton pour envoyer un signal d’alerte. Ce qui déclenchera les opérations de secours », explique-t-il
Il demande au gouvernement d’accorder des facilités pour mettre en place un tel système.
Il conseille aux chauffeurs de taxi d’être très prudents quand on fait appel à leur service durant la nuit.
Témoignage - Rajesh : « Le travail devient de plus en plus difficile »
Rajesh, un chauffeur de taxi depuis des décennies à Vacoas, ne cache pas que son métier devient de plus en plus dangereux. Il avance qu’avec une clientèle qui se rétrécit, il est très difficile pour un chauffeur de taxi de refuser une course. Il explique que des chauffeurs de taxi ont été piégés par les apparences et ont payé le prix fort.
« Nous vivons dans un monde en nette perte de valeurs. La drogue synthétique fait des ravages », dit-il. Il avance qu’il est obligé de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Toutefois, il avance qu’il travaille surtout par téléphone, par mesure de précaution. « Je m’assure que c’est une personne que je connais avant de faire une course le soir », fait-il observer.
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