Après huit ans dans le secteur de l’hôtellerie, Nirmal Alluck décide de se mettre à son compte pour un métier pas très prisé chez les jeunes. Rencontre avec l’apiculteur de 29 ans, un habitant de Bonne-Terre, Vacoas.
Publicité
« J’ai travaillé comme cuisinier dans plusieurs hôtels à Maurice et en Corse, France. Je compte huit ans d’expérience dans ce domaine. Cependant, mon rêve était de travailler à mon compte », explique Nirmal Alluck, âgé de 29 ans et un habitant de Bonne-Terre, Vacoas. À son retour à Maurice, il ouvre un restaurant à Vacoas où il fait de bonnes affaires.
« Un jour, un ami a ouvert une ruche et m’a proposé d’essayer de récolter du miel. Mais avec le gros volume de travail au restaurant, j’ai mis la ruche de côté », dit-il. Cinq mois après, il ouvre à nouveau la ruche et est impressionné par la quantité de miel. « À ce moment-là, je n’avais aucune notion de cette activité. Je n’étais même pas équipé et protégé pour ouvrir la ruche. En risquant de me faire piquer par les abeilles, ce fut un plaisir de voir la récolte. C’est ainsi que j’ai décidé de me lancer dans cette aventure », confie Nirmal Alluck.
Au début, il partageait le miel avec des voisins. « Cependant, vu la demande grandissante de ce produit, j’ai décidé de fermer le restaurant et de pratiquer le métier d’apiculteur d’une façon plus professionnelle. » Cela fait six ans qu’il exerce ce métier. « Je m’occupe d’une cinquantaine de ruches et à peine récolté, le miel est déjà commandé par les clients. Je n’ai même pas besoin de me déplacer pour la vente mais je n’arrive pas à satisfaire la forte demande », fait-il ressortir. Un litre se vend à Rs 700.
« De nos jours, l’apiculture devient de plus en plus difficile car nous ne sommes pas armés pour faire face à la disparition des abeilles et nous allons, hélas, perdre des ruches chaque année », déplore l’entrepreneur. Il souhaite que des terrains soient octroyés par le gouvernement pour pratiquer cette activité à grande échelle. « Je vais lutter pour pouvoir continuer dans ce domaine. En 2015, j’ai fait une application pour avoir des terrains mais jusqu’à présent, j’attends toujours », ajoute-t-il. La volonté et la passion pour cette activité sont toujours aussi fortes pour le jeune homme : « Je suis confiant de réussir ».
À savoir que Nirmal Alluck est le grand gagnant d’une compétition organisée en 2016 par le ministère de la Jeunesse et des sports pour l’apiculture. Il a été couronné Entrepreneur de l’année.
Comment savoir si le miel est pur ?
Nirmal Alluck avance que les Mauriciens ont souvent du mal à différencier le miel pur du miel mélangé. « Si vous n’êtes pas apiculteur, ce sera difficile de savoir mais il existe une astuce très simple », dit-il. Selon notre interlocuteur, le miel est un antibiotique et un antiseptique très puissant. « Si une personne est blessée, appliquez le miel sur la blessure. Si cela cause des brûlures, cela signifie que c’est du pur miel mais si le miel n’a aucun effet, c’est qu’il s’agit de miel synthétique. » Par ailleurs, il avance que le miel pur peut guérir plusieurs maladies dont la grippe et la toux.
Aussi dans l’agriculture
En attendant l’octroi des terrains pour pratiquer l’apiculture à grande échelle, Nirmal Alluck s’est lancé entre-temps dans la plantation. « Je ne peux pas rester les brais croisés. Aujourd’hui sur une superficie de deux arpents, je cultive des choux-fleurs, concombres et haricots. » Mais son projet d’apiculture lui tient toujours à cœur.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !