Annulation des réservations : certains hôtels déchantent en cette période festive

En cette période de fin d’année, les hôtels accueillent généralement touristes et Mauriciens. Plusieurs forfaits sont proposés pour attirer la clientèle. Toutefois, les opérateurs du secteur notent de faibles réservations en cette période de fin d’année à cause des annulations. 

À la mi-novembre, les prévisions d’une majorité d’hôteliers pour décembre étaient extrêmement positives, pour ne pas dire « record », soutient François Venin, Chief Sales & Marketing Officer de Beachcomber Resorts & Hotels. Un mois après, la situation s’est fortement dégradée. 

« Compte tenu de la pandémie, les réservations sont beaucoup moins bien qu’on avait prévu il y quelques semaines. Nous avons subi de très nombreuses annulations, notamment pour la fin d’année, période très rémunératrice en temps normal. » François Venin parle d’un retrait de 30 % par rapport à la performance réalisée en décembre 2019. 

« Ceci est dû à la fermeture de nos frontières avec l’Afrique du Sud dans un premier temps », observe François Venin. Il cite également la classification de Maurice par la France en zone « rouge écarlate », puis sept jours après en zone « rouge ». Cela a découragé certains clients en cette fin d’année, note-t-il. Et la propagation rapide du variant Omicron en Europe n’aide pas à rétablir la confiance, déplore-t-il. 

Même constat du côté de LUX* Resorts & Hotels. Clinton Ross Harmon, Vice-President Sales & Marketing, qui note une baisse dans les réservations en cette fin d’année. Et même pour le mois de janvier 2022. Il fait ressortir que pour cette période, touristes et visiteurs ont réservé bien en avance. 

Clinton Ross Harmon ajoute qu’à la réouverture complète des frontières en octobre 2021, l’Afrique du Sud représentait un marché à fort potentiel pour Maurice. Cette destination faisait d’ailleurs partie du Top 10 des plus forts taux de réservation en cette fin d’année.   « Sans le marché sud-africain, cela représente un gros manque à gagner pour le secteur hôtelier », souligne-t-il. 

Qu’en est-il des autres marchés ? C’est le même constat du côté de La Réunion, que Clinton Ross Harmon décrit comme un marché de proximité dont la clientèle voyage tout au long de l’année. Celle-ciqui a pour habitude de séjourner principalement dans les hôtels de Maurice pour les fêtes de fin d’année laisse un grand vide, fait-il comprendre.  

Et au niveau des billets d’avion, y a-t-il eu des annulations ? Umarfarooq Omarjee, directeur exécutif d’Omarjee, le confirme. Il avance deux causes : le variant Omicron et la décision de la France de placer Maurice sur liste rouge écarlate puis rouge. Néanmoins, ajoute-t-il, il y a eu une reprise dans les réservations depuis la semaine dernière.