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Annulation de la pension d’invalidité  - Balakrishna Sithanen, épileptique : « Mo pa pe kapav donn mo bann zanfan zot bann zafer » 

La maladie n’a pas empêché le jeune homme de fonder une famille.
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Balakrishna Sithanen réside à Cité Côte d’Or, St-Pierre. Il vit des heures difficiles. Depuis petit, il souffre d’épilepsie. Aujourd’hui, ce père de famille dépend entièrement de la pension de la Sécurité sociale. Or, celle-ci a été supprimée. Les démarches pour qu’elle lui soit restituée s’annoncent longues et pénibles. Entre-temps, il demande aux Mauriciens de l’aider.

Au premier regard, on pourrait croire que Balakrishna Sithanen, 27 ans,  jouit d’une bonne santé et que sa vie est normale. Or, c’est tout à fait le contraire. Chaque jour, il se bat au quotidien, car il souffre d’épilepsie depuis l’âge de neuf mois. « Durant les crises, j’ai des absences. Il arrive que je reste dans un état comateux un à deux jours », relate-t-il. Malgré sa maladie, le jeune homme a trouvé l’amour en la personne de Keshaval.

Durant les crises, j’ai des absences. Il arrive que je reste dans un état comateux un à deux jours "

« Lorsque je lui ai annoncé que j’étais malade, elle a accueilli cette nouvelle avec sérénité. Depuis le début de notre relation, elle est consciente que je ne suis pas en mesure de travailler. Je lui ai aussi expliqué que je touchais une pension d’invalidité sur laquelle je dépendais entièrement. Pour Keshaval, ma maladie n’est pas un obstacle. Nous nous sommes mariés il y a trois ans de cela. Nous avons trois enfants âgés de 5 mois à 6 ans », ajoute Balakrishna.

Au premier abord, Balakrishna ne semble pas malade.
Au premier abord, Balakrishna ne semble pas malade.

De toute évidence, le jeune homme est tombé sur la bonne personne. Malheureusement, il fait face à une nouvelle difficulté. Et celle-ci est de taille. En effet, sa pension d’invalidité a été supprimée. Il est donc sans revenus.  « Normalement, ma pension d’invalidité est renouvelée chaque année.

Mais, cette fois, le comité médical n’a pas approuvé ma demande. Comment vivre dans ce cas ? Mon épouse ne travaille pas. Ma pension me servait à payer le loyer et à subvenir aux besoins de mes enfants. Dans le passé, quand il y avait des problèmes avec ma pension, on me tenait au courant. Or, personne de la Sécurité sociale ne m’a informé cette fois », soutient-il. Lorsque Balakrishna s’est rendu à la Sécurité sociale, il a appris qu’il devait attendre d’obtenir sa lettre pour connaître la marche à suivre.

Les difficultés s’accumulent

Les conséquences d’une telle décision sont désastreuses. Cette famille est privée de revenus depuis un mois. « Depi mo pansion inn koupe, mo pa kapav donn mo bann zenfan zot bann zafer. Zot mank koush, dilait ek bann lezot kitsoz. Mo pe gagn bokou problem pou paiy lakaz, ki kout mwa Rs 3 500. Plis mo paiy Rs 1 000 pou delo ek lalimier. Pou le moman, mo pe depann lor dimoun. Kan zot kapav, mo fami ed mwa, zot pret mwa, lerla mo rann zot. Mo papa ti pe ed mwa, me sann fwa la, li pa pe kapav parski limem li ena det ek li pensyoner », explique le père de famille, désemparé. 

Son désespoir est compréhensible car, selon lui, cela prend habituellement six mois pour que sa pension soit approuvée à nouveau. En attendant, il remue ciel et terre afin que le quotidien de sa famille se déroule au mieux.

Les critères de la Sécurité sociale

Pourquoi la pension de Balakrishna a-t-elle été supprimée ? C’est la question que nous avons posée à Dharma Ramjunum, Deputy Commissionner au ministère de la Sécurité sociale. 

Tout d’abord, il a indiqué que, si le comité médical ne recommande pas l’attribution d’une pension, celle-ci ne peut être attribuée au demandeur par le ministère de la Sécurité sociale. « Selon la procédure en vigueur, il faut que la personne comparaisse devant ce board. Par la suite, c’est ce panel qui prendra la décision d’attribuer ou pas la pension. Tout dépend également des certificats médicaux présentés par le demandeur. Si l’invalidité de la personne correspond aux critères de 60 % d’invalidité, elle bénéficiera de la pension », a-t-il expliqué. 

Quid du cas de Balakrishna ? « Chaque trois mois, ce père de famille a des rendez-vous médicaux. Il se peut alors que les médecins ont considéré que son état de santé s’est amélioré. Mais il a le droit de faire appel. Par la suite, il sera convoqué devant le tribunal médical pour une nouvelle évaluation et sera informé de la décision prise », ajoute notre interlocuteur.

Appel à la solidarité des Mauriciens

Certes, il y a les procédures qu’il faut suivre. Toutefois, comment cette famille va-t-elle vivre entre-temps ? D’où l’appel de Balakrishna . « Mo pe deman bann dimoun ki ena posibilite ed mwa, zot kontakte mwa parski mo pankor kone kan mo pou resi regagn mo pansion », lance-t-il, avec beaucoup d’espoir. Ceux qui souhaitent aider Balakrishna et sa famille peuvent les contacter au 5739 4007.

 

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