Annonce du ministre Jagutpal : le prélèvement cadavérique d’organes une réalité en 2024 

À partir de l’année prochaine, il sera possible de s’inscrire en tant que donneur cadavérique d’organes. Ce qui signifie que les prélèvements se feront uniquement après le décès. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, le vendredi 3 novembre 2023, à l’issue de la cérémonie de pose de la première pierre d’un Area Health Centre à La Valette-Bambous.  Il a souligné que le prélèvement d’organes chez des donneurs décédés figure dans la Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act qui a été promulguée. À l’avenir, le service de santé prendra en considération le désir des personnes qui ont accepté de faire don d’un organe ou de plusieurs après leur décès pour sauver la vie d’une autre personne qui en a besoin. 

« Nous pensons qu’en 2024, la transplantation cadavérique sera réalisée pour la première fois à Maurice. Tous les règlements correspondants seront élaborés au préalable », a précisé Kailesh Jagutpal. Il a expliqué que le pays aura besoin du soutien de spécialistes et d’infirmiers qualifiés. 

Durant son intervention, il a rappelé que la transplantation rénale a été relancée à Maurice en octobre 2022, avec la collaboration du Dr Nizam Fatehmamode. Ce chirurgien réputé du Royaume-Uni est venu à Maurice dans le cadre du projet et il a travaillé sur l’île pendant six mois. 

Kailesh Jagutpal a également parlé de la décentralisation des services de santé publique. Il a précisé que l’exercice se poursuit avec la pose de la première pierre du nouveau Area Health Centre de La Valette-Bambous. Plusieurs services y seront proposés, notamment en gynécologie, cardiologie, médecine interne, rhumatologie et psychiatrie.  Les patients n’auront donc plus besoin de se rendre à l’hôpital pour ces types de services. Ces établissements seront réservés aux soins tertiaires destinés aux patients atteints de graves problèmes de santé nécessitant une hospitalisation. « C’est ainsi que nous envisageons l’île Maurice de demain dans 10 ou 25 ans », a soutenu le ministre.