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Année scolaire prolongée : levée de boucliers des enseignants

  • Rentrée du 3e trimestre le 31 juillet pour le secondaire et le 7 août pour le primaire 


Le calendrier scolaire a été amendé pour que le rattrapage des 12 jours de congé forcé appliqués à cause de la pluie puisse se faire. Huit jours supplémentaires ont été ajoutés à l’année scolaire. Le premier trimestre prendra fin le 5 avril au lieu du 31 mars 2023. 

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Quant aux vacances du deuxième trimestre, elles seront écourtées d’une semaine. Ainsi, la rentrée du troisième trimestre se fera le 31 juillet pour le secondaire et le 7 août pour le primaire. 

Le ministère de l’Éducation a confirmé cette information dans la soirée du vendredi 24 mars 2023. L’année scolaire 2023 s’achèvera le 31 octobre pour le cycle primaire et le 3 novembre pour le secondaire. 

Comme annoncé dans Le Défi Quotidien du vendredi 24 mars, huit jours sont ajoutés au calendrier scolaire 2023. Cette décision a été prise par les autorités à la suite de la fermeture des écoles pendant 12 jours et deux demi-journées à cause de la pluie. 

Une nouvelle qui a suscité une levée de boucliers de la part des enseignants. Ces derniers avaient participé à une rencontre au ministère de l’Éducation jeudi matin pour discuter des moyens envisagés pour remplacer les jours perdus. 

Yugeshwur Kisto, président de la Government Secondary School Teachers Union, trouve la situation regrettable. « Toutes nos explications et nos doléances n’ont pas été retenues. Les responsables nous ont mis devant le fait accompli. Ils n’ont pas pris nos arguments en considération. L’attitude du ministère est regrettable », dit-il. 

Arvind Bhojun, président de l’Union of Private Secondary Education Employees, est également contre cette décision. Il se dit déçu. « La ministre Leela Devi Dookun-Luchoomun avait déjà pris sa décision. Elle l’a dit lors de la conférence de presse de jeudi après-midi. Dans ce cas, pourquoi nous avoir invités à une rencontre dans la matinée ? » 

Il estime que ce n’est pas sérieux. « Lors de la fermeture des écoles, nous avions reçu pour consigne de tenir des classes en ligne. C’est ce que nous avons fait et c’est vérifiable. Maintenant, on nous demande de recommencer le travail en présentiel. C’est une répétition qui n’a pas sa raison d’être. Dorénavant, quand on nous demandera de tenir ces classes en ligne, nous y réfléchirons à deux fois. » 
Arvind Bhojun est d’avis que cette situation vient bouleverser le planning des enseignants et des parents par rapport à leurs vacances. « Un calendrier scolaire qui avait été avalisé ne peut pas être chamboulé du jour au lendemain. Cela suscite de la frustration pour tous ceux concernés. » 

Vinod Seegum, négociateur de la Government Teachers’ Union, déplore le fait que cette décision n’ait pas été discutée avec les personnes qui sont sur le terrain. « Lors de la rencontre avec les fonctionnaires dudit ministère, nous avions fait une contre-proposition de quatre jours de rattrapage (deux au premier trimestre et les deux autres au deuxième ; NdlR). Malheureusement, elle n’a pas été retenue. » 

Il avance que la situation ne sera guère facile dans les écoles cette semaine. Selon le calendrier initial, les cours auraient dû prendre fin le vendredi 31 mars 2023. Les enseignants ont ainsi terminé toutes les évaluations en vue de remettre aux élèves leurs résultats. « C’est la première fois que les enfants continueront à aller à l’école après avoir obtenu leurs résultats », fait-il ressortir. 

Vinod Seegum souligne le risque que les élèves ne prennent plus au sérieux les cours dispensés en ligne et les programmes éducatifs diffusés à la télévision. « Toute décision doit être prise en tenant compte des idées des autres. » 

 

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