« Ni les autobus, ni les immeubles publics ou privés et les résidences ne disposent d’accès aux personnes autrement capables à Maurice.
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Celles-ci restent toujours des exclus ». Le constat d’Anishta Seesurrun, présidente-fondatrice de l’ONG Flame of Phoenix, est accablant. La jeune femme, qui s’occupe de sa sœur autrement capable, organise en ce moment la première édition nationale du concours Para Talent, destiné aux personnes autrement capables.
Celles-ci sont invitées à s’inscrire pour participer à trois disciplines : les instruments de musique, la danse, les beaux arts. Quatre jurys professionnels auditionneront les participants le 14 octobre au Rajiv Gandhi Science Centre, à Bell-Village, avant la finale qui aura lieu le 10 décembre à l’Indira Gandhi Centre for Indian Culture, à Phoenix.
Ce concours, explique Anishta Seesurrun, instructrice au Lycée La Bourdonnais, a pour ambition de se régionaliser, en commençant par La Réunion. En 2016, son association a participé à l’organisation des premiers Jeux de la Coopération régionale de l’océan Indien des Sports adaptés (CROISA), qui avait vu la participation de quelque 250 athlètes de l’océan Indien en prévision des Jeux Para-olympiques.
À ce jour, quelque 125 personnes se sont inscrites pour le concours Para Talent. « La clôture des inscriptions est prévue ce vendredi le 22 septembre 2017 (NDLR : hier). Je pense que les 160 écoles spécialisées ont eu suffisamment de temps pour y participer », dit-elle. Au-delà de ce concours, qui vise à dynamiser les activités et les occasions offertes aux personnes à handicap pour permettre leur insertion dans la vie active, l’ONG se bat pour que les entreprises locales employant plus de 35 personnes engagent des personnes à handicap, afin que Maurice se conforme aux engagements liés à son adhésion à la Charte des Nations Unies concernant les droits des personnes autrement capables.
« Certaines de ces entreprises trouvent des excuses pour ne pas les embaucher, en disant qu’elles manquent de formation et retardent la production. Mais comment ces personnes réussiront-elles à trouver leur place dans notre société si on ne les aide pas à devenir financièrement autonomes ? », se demande Anishta Seesurrun. La question ne pourra être réglée qu’avec la nomination d’un Ombudsperson for the Disabled, dit-elle.
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