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Anishta Dharshini Seesurrun: «Une bonne organisation est la clé de la réussite»

Anishta Dharshini Seesurrun
Travailler à la maison n’a pas été le premier choix d’Anishta Seesurrun. C’est la conjoncture économique qui en est à l’origine. Avec le taux actuel du chômage, trouver un emploi avec des horaires flexibles était difficile. D’autre part, ses parents étant planteurs, la jeune femme doit être à la maison pour s’occuper de sa petite sœur trisomique. Assise dans son salon, Anishta enseigne le français à des étudiants un peu partout à travers le monde. En effet, notre interlocutrice est chargée de cours pour une société singapourienne qui propose des cours de français à des personnes ayant d’autres langues maternelles. Les cours sont pour tous les âges et à tous les niveaux. Ils sont délivrés pour des raisons académiques ou pour les examens pour les besoins d’immigration. Issue d’une famille modeste, Anishta est retournée à Maurice après avoir vécu à Madagascar durant 18 ans. Sortant d’un divorce, elle vit chez ses parents avec ses deux petites sœurs qui sont, pour elle, son soutien et sa force pour l’avenir. Ayant une connaissance dans la communication et la relation publique, enseigner le français n’était pas sa vocation première. « Avec les contraintes à la maison, il fallait avoir toujours une personne pour s’occuper de ma petite soeur qui est trisomique. C’est ainsi que j’ai opté pour cette profession », dit-elle. Pour Anishta, travailler chez soi requiert, toutefois, une bonne discipline. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas au bureau qu’on peut tout se permettre. Cela demande une bonne planification et du professionnalisme. Mon calendrier d’activités est défini en fonction de mes élèves. Donc, comme tout le monde, je m’organise en fonction de mon programme de cours. Cependant, j’essaie tant que possible de garder mes week-ends pour moi », explique-t-elle. Les avantages, révèle-t-elle, sont nombreux. « Je n’ai pas à me déplacer pour aller travailler. De plus, je n’ai pas à répondre à mes supérieurs qui sont eux-mêmes à l’étranger. On peut se permettre de faire plusieurs activités », se réjouit-elle.

Les défis

 
Savoir se remettre en cause et prendre le courage d’essayer quelque chose de nouveau, un nouveau métier pour lequel elle n’a jamais reçu de formation, était un défi pour Anishta. Selon elle, enseigner n’est pas une chose facile et le faire à distance l’est encore moins. « Il faut avoir les compétences nécessaires afin de pouvoir encadrer son élève et lui faire acquérir les quatre aptitudes requises (l’écrit, l’oral, la compréhension et le parlé) », avoue-t-elle. Par ailleurs, comme toute profession, l’enseignement à distance a des risques.
[panel contents="Anishta est détentrice d’une maîtrise en management de l’IAE de Poitiers, et d’un BTS (brevet technicien supérieur) en Relation clientèle obtenu à la MCCI en 2008. Elle a effectué ses études, primaire et secondaire, au Lycée français de Tananarive à Madagascar où elle a obtenu son baccalauréat (BAC STT option communication)." label="Formation" style="info" custom_class=""]
[row custom_class=""][/row] « Comme dans tous les secteurs axés sur les services, la relation clientèle est importante et il faut savoir assurer un suivi pré et post-formation afin de bien résumer le niveau de l’étudiant ». En ce qui concerne l’équilibre entre la famille et sa profession, notre interlocutrice souligne que le travail à distance permet aux femmes de s’épanouir tant sur le plan professionnel que personnel. Qui plus est, cela nous permet de travailler chez soi. Une bonne organisation est la clé de la réussite », avoue-t-elle. Des projets, la jeune femme en a beaucoup. « Je rêve déjà être à la tête de ma propre entreprise et je viens tout récemment de faire mon entrée dans l’arène politique. J’ai tout le temps été intéressée et captivée par ce domaine. Je perçois la politique comme étant une plateforme idéale pour démontrer mon savoir-faire et mes compétences, pour réaliser mes projets et surtout, me faire entendre », lance-t-elle. Hormis sa vie familiale et professionnelle, Anishta a aussi des passe-temps. « J’ai une passion pour le cheval. Dès que le temps me le permet, je vais faire un tour au Champs-de-Mars », dit-elle. Sinon, la jeune femme aime aussi la musique, la lecture, la danse et les sorties en famille.
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