Le ministre du Tourisme a animé la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement, samedi, à Port-Louis. À une question de Le Dimanche/L’Hebdo, Anil Gayan a déclaré que le gouvernement n’avait pas son mot à dire sur la politique d’Air Mauritius et n’avait aucune part de responsabilité dans ses mauvaises performances.
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Le gouvernement n’a rien à voir avec les pertes colossales d’Air Mauritius sur les neuf derniers mois. C’est la réaction d’Anil Gayan à une question de Le Dimanche/L’Hebdo sur le sujet, lors de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement. Le ministre du Tourisme estime qu’Air Mauritius est une compagnie indépendante listée en bourse, seule responsable de la situation.
« Air Mauritius est une compagnie listée en bourse », a-t-il expliqué. « Elle est indépendante et prend ses propres décisions. Ce n’est pas au gouvernement de dire que le modèle économique ne tient plus la route, mais à la compagnie elle-même. »
Air Mauritius a-t-elle pris de mauvaises décisions dans le passé et fallait-il faire différemment ? « Nous n’avons aucun contrôle sur les décisions que prend Air Mauritius », a assuré Anil Gayan.
« En tant que ministre du Tourisme, je n’ai pas le pouvoir de dire à Air Mauritius de desservir telle ou telle destination. »
Selon Anil Gayan, il est impossible qu’Air Mauritius apporte les deux millions de touristes que vise le gouvernement et elle est condamnée à vivre dans un environnement hautement compétitif. « Mais Air Mauritius est la seule à desservir des destinations comme l’Australie, la Chine, Singapour et l’Inde », a-t-il indiqué. « Il n’y a pas de compétition sur ces destinations et elle doit faire quelque chose pour développer ces marchés. »
Le ministre du Tourisme a également fait état d’une réunion positive qu’il a eue avec les autres lignes aériennes desservant Maurice. Il a mentionné le fait que South African Airways a fait une requête pour aller en Afrique de l’Ouest, afin de diversifier le marché.
Anil Gayan estime également que le pays peut mieux faire en termes de MICE (meetings, incentives, conferencing, exhibitions). Dans cette optique, il espère que les World Travel Awards, qui se tiendront à Maurice le 1er juin, « rapportera beaucoup de millage publicitaire » à Maurice.
Parmi les autres sujets abordés : l’attaque terroriste au Kashmir. Anil Gayan a condamné cette attaque au nom du gouvernement. « Nous sommes solidaires avec l’Inde », a-t-il déclaré. « Personne n’est à l’abri du fléau du terrorisme. »
Le ministre du Tourisme a également parlé de l’avis consultatif que la Cour internationale de justice (CIJ) donnera le 25 février concernant l’excision des Chagos du territoire mauricien au moment de l’Indépendance. « Ce sera un moment historique », s’est enthousiasmé Anil Gayan. « C’est dommage que sir Anerood ne sera pas présent. Nous espérons que l’injustice sera réparée. Nous souhaitons que la CIJ déclare que le démantèlement du territoire et le déracinement des Chagossiens était un acte illégal. »
Anil Gayan a ajouté que le Global Business mauricien ne figurait pas sur la liste noire de l’Union européenne. « Dans la semaine, nous avons eu la confirmation que la FSC a ouvert une enquête sérieuse sur une management company dirigée par l’épouse d’un membre de l’opposition. Nous sommes concernés par l’intégrité de notre juridiction. »
La polémique sur l’allocation des bourses de fin d’études secondaires a aussi fait l’objet de commentaires de la part du ministre. Il s’est référé aux déclarations de Rabiah Bahemia dans la presse concernant des commentaires dégradants dont elle a fait l’objet sur les réseaux sociaux. « Nous lui disons qu’elle peut faire une déposition au Central CID pour réparation. Nous avons changé la loi et pas plus tard qu’hier, il y a eu un jugement condamnant une personne à Rs 75 000 d’amende. »
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