Dans l’émission Au cœur de l’info samedi, animé par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, le ministre Anil Gayan a donné l’assurance que la loi sur le financement des partis politiques sera réalité avant les prochaines élections générales.
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« Le projet de loi est en bonne voie. Il viendra mettre de l’ordre dans le financement des partis politique et tout sera fait en toute transparence. Chaque parti devra alors avoir un registre des donations reçues, qui pourra être vérifié par l’Electoral Supervisory Commission. La décision de rendre public ce registre n’a pas encore été prise », explique-t-il. Le Mouvement Libérateur, affirme-t-il, n’a pas reçu de l’argent sale. Mais Ritesh Ramphul est sceptique à ce sujet, car nul ne peut certifier la provenance de l’argent reçu par un parti politique.
Malgré la convocation de trois membres du Mouvement socialiste mauricien (MSM) devant la commission d’enquête sur la drogue, le gouvernement n’est pas fragilisé, selon le ministre Anil Gayan. Il affirme que tous ceux qui ont été convoqués ou sur qui pèsent des allégations sont présumés innocents jusqu’à ce qu’ils soient trouvés coupables par une cour de justice.
Bien qu’il adhère à ce principe, le député Ritesh Ramphul estime que les trois protagonistes auraient dû prendre leurs distances des instances dont ils font partie, jusqu’à ce que la commission livre ses recommandations. Pour lui, c’est une question de principe, car ils sont payés des deniers publics. « Ils assument des responsabilités et prennent des décisions ayant des conséquences sur les affaires du gouvernement », explique-t-il. Citant l’exemple de Me Raouf Gulbul, il est d’avis qu’il sera difficile pour le public d’avoir confiance dans les deux institutions qu’il préside : la Gambling Regulatory Authority et la Law Reform Commission.
Malgré cela, Anil Gayan est d’avis que le gouvernement n’est pas en train de s’affaiblir pour autant. « Cette Commission est une promesse électorale, car nous étions conscients de l’ampleur de la drogue à Maurice sous l’ancien régime. Elle dispose des prérogatives assez étendues, qui lui donnent la lassitude de mener des enquêtes approfondies et de fouiller dans les comptes et les voyages des personnes sur qui elle enquête. Nous voulions lui donner tous les moyens pour mener son enquête, tant au niveau local qu’international », affirme Anil Gayan.
Si Anil Gayan ne trouve pas anormal qu’un avocat assume la défense d’un trafiquant de drogue et que, de par sa fonction, il lui rende visite en prison, Ritesh Ramphul est, lui, perplexe que celui-ci puisse rencontrer 39 détenus en une seule journée. Ils reconnaissent aussi qu’un avocat a le devoir de défendre n’importe qui, sauf en cas de conflits d’intérêts.
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