À tout juste 16 ans, Anesh Mungur est le premier élève de la West Coast International Secondary School à Maurice à décrocher une bourse d’études dans le cadre du Baccalauréat International dans l’un des United World Colleges. Avant son départ pour l’UWC Costa Rica en août prochain afin de compléter le secondaire, le jeune habitant de Floréal partage ses aspirations et ses passions avec Le Défi Plus.
L’histoire d’Anesh Mungur est celle d’un jeune déterminé, dont le parcours est marqué par une ambition audacieuse et une passion contagieuse pour le changement. À seulement 16 ans, il incarne l’esprit même de la persévérance et de l’ouverture d’esprit, défiant les frontières géographiques et culturelles pour réaliser ses rêves. L’un d’eux, confie-t-il, « est de servir Maurice comme Premier ministre ».
Il est plus que déterminé à y arriver. Actuellement scolarisé à la West Coast International Secondary School à Flic-en-Flac, vient de décrocher une bourse d’études dans le cadre du Baccalauréat International au United World College Costa Rica. Sa récente admission témoigne de son engagement envers l’excellence académique mais aussi son désir ardent d’explorer de nouveaux horizons.
Le réseau United World Colleges (UWC), qui comprend 18 écoles internationales dans 130 pays, a été fondé par l’éducateur allemand Kurt Hahn pendant la guerre froide. Il offre un programme de deux ans équivalant aux deux dernières années du secondaire avec le Baccalauréat International. Le but : promouvoir les échanges culturels. Le départ d’Anesh Mungur pour l’UWC Costa Rica est prévu en août prochain. Il y complétera ses études secondaires.
Mais avant cela, ce jeune rempli d’ambition a accepté de se livrer au Défi Plus. En ce samedi 11 mai 2024, explorons ses aspirations, ses succès sportifs et académiques ainsi que sa vision pour l’avenir. Lequel s’annonce brillant pour lui.
D’origine mauricienne, il est né à Londres. Sa mère travaille dans les services consulaires. Quant à son père, il évolue dans le secteur financier. De Londres à Maurice, le parcours d’Anesh Mungur riche en rêves ambitieux ne fait que commencer. Il se dit prêt à conquérir de nouveaux sommets. Pour y arriver, il compte bien embrasser les possibilités infinies que le monde a à offrir.
L’idée de postuler pour cette bourse d’études lui est venue parce qu’il rêvait, depuis le début du collège, d’étudier dans un UWC. À la question de savoir pourquoi, il répond : « C’est un établissement éducatif qui représente tout ce que je recherche, c’est-à-dire, l’excellence académique, la diversité et un accent significatif sur les activités parascolaires. »
Une autre raison qui l’a motivé à postuler pour l’UWC Costa Rica est qu’il veut grandir, évoluer et vivre pleinement sa vie. « Je sens que le fait d’aller dans un pays, comme le Costa Rica, situé de l’autre côté du globe, m’aidera à y arriver », indique-t-il.
Plan d’adaptation pour le Costa Rica
Pour Anesh Mungur, le Costa Rica reste un pays enveloppé de paysages naturels bruts et sublimes, immergé dans une culture forgée par une riche histoire où la nature est au cœur de la nation. « Le Costa Rica, qui fait partie de l’Amérique centrale, est une partie du monde que je n’ai jamais visitée auparavant. Cela a pesé dans ma décision de compléter mes études secondaires dans ce pays », dit-il.
Après Londres et Maurice, comment compte-t-il s’adapter à l’UWC Costa Rica ? « Comme je fréquenterai une école internationale, je suivrai le Programme du diplôme du Baccalauréat International (PIDB). Ce qui est toutefois unique chez UWC Costa Rica, c’est qu’il y a des matières, telles que la Politique globale, les Sciences de l’environnement et l’Histoire comparative, qui ne sont pas disponibles dans l’école où j’étudie à Maurice », explique-t-il.
Barrière de la langue et éloignement familial
Qui dit nouveau pays, dit aussi nouveaux défis. Anesh Mungur en est conscient. Il sait pertinemment qu’il y aura, comme pour chaque chose dans la vie, de nombreux obstacles à surmonter. Pour lui, les principaux défis sont la barrière de la langue et l’éloignement de sa famille et de sa maison.
Cependant, il reconnaît en même temps que ces étapes de la vie auxquelles il fera inévitablement face un jour le mettront à l’épreuve et testeront ses limites. Mais il reste positif : « Je prévois de les surmonter en faisant confiance à ma propre sagesse intérieure et en croyant que tout finira par s’arranger. »
Quel est son plan pour se fondre dans la communauté locale et se faire des amis au Costa Rica ? Anesh Mungur confie, en souriant : « Je vais aller en ville, explorer les marchés, interagir avec les habitants, apprendre leur langue et découvrir leur culture en essayant la cuisine locale, etc. »
Il se réjouit de pouvoir, grâce à toutes les plateformes en ligne disponibles, rester en contact avec sa famille et ses amis pendant qu’il sera à l’étranger. « J’encouragerai aussi tous mes amis et ma famille à venir me rendre visite. Ce sera aussi l’occasion pour eux de découvrir le Costa Rica », fait-il ressortir.
Au niveau des activités parascolaires, Anesh Mungur espère poursuivre celles auxquelles il s’adonne déjà à Maurice. Mais il n’est pas contre l’idée de pratiquer des sports typiquement costaricains, tels que le volley-ball et le tennis de plage.
Quelle sera la filière d’études pour laquelle il optera après le collège ? « Je compte étudier les sciences politiques », dit le jeune homme, qui compte parmi ses ambitions celle de devenir écrivain.
Si je partage la nouvelle au sujet de ma bourse, c’est dans l’espoir qu’elle serve d’inspiration à chaque petite fille et à chaque petit garçon qui a déjà aspiré à réaliser ses rêves"
Passionné de golf et de tennis
Depuis 2019, Anesh Mungur joue au tennis et au golf. En tennis, il a été classé comme le joueur mauricien numéro un dans la catégorie U14 en 2020. À l’heure actuelle, il est principalement investi dans le sport de golf. « Je m’entraîne environ deux fois par semaine et je participe activement aux tournois sur le circuit de la Fédération mauricienne de golf », confie-t-il.
Il a également été président du club VoiceOut Gavel, une filiale de ToastMasters, où il a été le plus jeune à occuper cette fonction à l’âge de 14 ans. Il a également brillé lors de la compétition annuelle de fin d’année, remportant deux fois le prix du « Meilleur Orateur » dans la catégorie des discours, en 2020 et 2022.
Toujours inspiré par sa sœur aînée Sonali
Anesh Mungur attribue une grande partie de sa motivation à exceller dans ses activités quotidiennes à sa sœur aînée, Sonali, âgée de 20 ans. Il la considère comme une source constante d’inspiration dans sa vie. « En tant que première-née de la famille, elle a ouvert la voie pour que je puisse suivre mes passions. C’est une jeune femme brillante que je suis extrêmement fier d’avoir pour sœur », confie-t-il avec fierté.
Pour Anesh Mungur, le travail d’écrivaine de sa sœur et sa passion pour l’art en tant que danseuse de Bharatnatyam sont des piliers de motivation et d’inspiration. « J’ai observé son parcours à travers les tumultes de l’adolescence et les erreurs qu’elle a pu commettre, ce qui m’a permis d’apprendre sans avoir à les reproduire. Sa transformation en la personne remarquable qu’elle est devenue aujourd’hui a été un processus dont j’ai eu le privilège d’être témoin. Pour cela, je lui suis éternellement reconnaissant. J’ai appris à surmonter les pires épreuves et à en ressortir plus fort et plus lumineux. »
Il souligne l’ironie du timing de leurs parcours respectifs alors qu’ils se lancent tous les deux dans de nouveaux horizons. « Je m’envole vers le Costa Rica pour poursuivre mes études secondaires, tandis qu’elle met le cap sur Londres pour ses études supérieures en histoire, économie et politique », révèle-t-il.
Bien que ce nouveau chapitre de sa vie se déroulera loin de sa sœur, Anesh insiste sur le fait que les précieuses leçons de vie qu’elle lui a transmises resteront gravées dans son cœur. Il sait qu’elle ne sera jamais qu’à un coup de téléphone en cas de besoin.
En fin de compte, le récit d’Anesh Mungur se révèle comme un témoignage inspirant d’ambition et de résilience. Son désir ardent de servir Maurice en tant que Premier Ministre, nourri dès son adolescence, dévoile un jeune homme visionnaire et dévoué à l’avenir de son pays.
Parallèlement, ses succès dans le tennis, le golf et l’éloquence mettent en lumière sa polyvalence ainsi que son talent dans divers domaines. Malgré les obstacles qu’il a rencontrés, cet élève de la West Coast International Secondary School demeure résolument optimiste et confiant dans sa capacité à relever les défis à venir.
Anesh Mungur est une véritable source d’inspiration tant pour les jeunes de Maurice que pour ceux du monde entier. Son histoire rappelle que chaque obstacle peut être surmonté avec détermination et que les rêves les plus audacieux peuvent devenir réalité avec un mélange de passion et de travail acharné…
La priorité d’Anesh Mungur est l’excellence académique
Bien qu’il soit conscient que cela peut sembler un peu étrange pour certains, Anesh Mungur confie que depuis qu’il est tout petit, il a une passion incommensurable pour la politique. « Grandir à Maurice a été le plus grand privilège. J’ai l’impression d’avoir le devoir et la responsabilité de rendre à un pays qui m’a donné beaucoup plus que ce que j’aurais pu demander », dit-il.
L’adolescent soutient que son « rêve serait un jour de servir Maurice en tant que Premier ministre ». Raison ? « Tout simplement pour mener notre pays à devenir une nation durable, éthique et diversifiée ainsi que de préserver le sanctuaire naturel qu’il a été avant le jour où il a été découvert pour la première fois », répond-il.
Évoquant la génération actuelle des jeunes, Anesh Mungur regrette que les problèmes auxquels elle est confrontée se multiplient chaque jour. « De la pandémie de COVID-19 aux génocides dans certains pays, en passant par les crises climatiques et écologiques, nous avons constamment droit à une piqûre de rappel sur l’état de dégradation de notre monde. Cela conduit souvent les jeunes à se sentir totalement impuissants et dépassés », renchérit-il.
C’est pour cela, dit-il, qu’il aimerait que sa bourse soit une raison pour les jeunes de vouloir laisser leur empreinte dans le monde. « Nous sommes l’avenir. Nous sommes ceux qui dirigeront notre monde dans les prochaines décennies. C’est pourquoi nous devons repousser les limites et viser les étoiles qui étaient autrefois considérées comme inatteignables », estime-t-il.
Il est convaincu que c’est en repoussant les limites que les jeunes parviennent naturellement à surmonter les obstacles initiaux qui entravent la réalisation de leurs rêves. Pour lui, cet esprit pionnier ouvre la voie à des réalisations significatives qui bénéficieront aux générations futures.
D’ailleurs, s’il a souhaité partager la nouvelle de sa bourse, c’est dans l’espoir qu’elle serve d’inspiration à chaque petite fille et à chaque petit garçon qui a déjà aspiré à réaliser ses rêves. « Les rêves resteront toujours des rêves, si nous nous contentons de les rêver. Mais si nous décidons de changer la donne et d’ouvrir les yeux sur un monde d’opportunités infinies, rien ne sera hors de portée », estime le jeune boursier.
Élève très sélectif
Anesh Mungur confie qu’il a toujours été un élève très sélectif à l’école dans le sens où il choisit d’investir son temps et son énergie uniquement dans les matières qui le passionnent le plus, telles que la littérature et l’histoire. « J’ai toujours excellé dans ces matières car elles sont subjectives, ouvertes à la discussion et vont au-delà de l’aspect académique », dit-il.
Parmi les défis qu’il a dû surmonter pour en arriver là, il cite son déménagement de Londres à Maurice comme l’un des plus significatifs. « Passer d’une langue et d’une culture à une autre a été un changement radical par rapport au monde dans lequel j’ai grandi. J’ai réussi à surmonter cet obstacle en élargissant ma vision du monde et en bénéficiant du soutien ainsi que de l’amour inconditionnel de mes proches », confie-t-il avec gratitude.
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