Moins d’une semaine après deux drames tragiques impliquant des enfants, l’Ombudsperson for Children, Aneeta Ghoorah, exprime son profond bouleversement et son inquiétude face à ces événements. Un infanticide, survenu récemment, impliquant un bébé de 18 mois, et le meurtre et viol d’une fillette de 7 ans, ont choqué la nation, mettant en lumière les dangers auxquels sont confrontés les enfants à Maurice.
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Ces affaires, d’une gravité inouïe, illustrent la violence extrême subie par les enfants et la vulnérabilité à laquelle ils sont exposés, explique Aneeta Ghoorah. « Ces tragédies dévastent non seulement les familles, mais bouleversent également toute la société. Elles soulignent l’urgence d’agir pour protéger nos enfants », déclare l’Ombudsperson for Children.
Elle met également en lumière un autre aspect crucial qui découle de ces drames : la question du suivi psychologique des mères victimes de traumatismes, d’abus sexuels, et du postpartum blues. Elle insiste sur la nécessité d’un soutien immédiat et approprié pour ces femmes, afin d’éviter de telles situations tragiques. « Les mères qui traversent des périodes de grande vulnérabilité psychologique doivent être soutenues et encadrées, notamment après un traumatisme ou un accouchement difficile. Il est essentiel de leur offrir un accompagnement adéquat pour éviter que des drames comme ceux-ci ne se reproduisent », ajoute-t-elle.
Un autre point clé que l’Ombudsperson for Children souligne est la responsabilité des proches, des familles et des personnes de l’entourage immédiat. « Il est impératif que ceux qui sont témoins de maltraitance ou de comportements inquiétants envers les enfants, ou qui constatent des problèmes de santé mentale chez les parents, aient le courage de dénoncer ces actes. Le concept de lanceur d’alerte est crucial dans ce contexte. Les proches doivent signaler, de manière confidentielle, tout cas de maltraitance ou de comportement à risque », insiste-t-elle.
Dans cette optique, elle rappelle l’existence de la ligne d’assistance téléphonique 113, qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour dénoncer toute forme de maltraitance. « Cette hotline est là pour assurer la sécurité des enfants, et chacun d’entre nous doit se sentir responsable de leur bien-être », souligne-t-elle.
Le bureau de l’Ombudsperson for Children, selon Aneeta Ghoorah, joue un rôle essentiel en tant que « chien de garde » des droits des enfants maltraités. « Nous nous engageons à veiller à ce que les droits des enfants soient respectés, tels que définis dans la Convention des droits de l’enfant. Leur intérêt supérieur doit toujours primer », déclare-t-elle fermement.
L’Ombudsperson for Children rappelle que son bureau travaille en étroite collaboration avec d’autres institutions pour prendre en charge les enfants victimes de maltraitance, leur fournir une protection immédiate et rétablir leurs droits.
Dans le cadre des assises qui se tiendront prochainement, l’Ombudsperson for Children lance un appel. « Nous devons tous nous sentir concernés par ces atrocités et œuvrer ensemble pour mettre fin à la maltraitance infantile. Ces assises seront un espace pour discuter des actions à mettre en place pour garantir la sécurité et le bien-être des enfants à Maurice », affirme-t-elle.
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