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André, 88 ans, est roué de coups par son fils

En prenant sa retraite, il pensait pouvoir couler des jours heureux aux côtés de son épouse. Mais André dit vivre un véritable calvaire. Il affirme que son fils les frappe, les insulte et exige l’argent de leur pension. Après un énième incident survenu le mardi 20 septembre, l’octogénaire a porté plainte.

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Comment faire pour vivre avec une personne violente, surtout lorsqu’il s’agit de son propre enfant ? C’est la question que ne cesse de se poser André S., âgé de 88 ans. Ce Mahébourgeois affirme que son benjamin, âgé de 42 ans, lui fait vivre un véritable calvaire. « Se enn lanfer. Li zoure, li bat kout pwin ek kout pie. Pa kapav dir li nanie. Li fer seki li anvi dan sa lakaz-la », confie l’octogénaire. Pas plus tard que le mardi 20 septembre, il a fait les frais de la colère de son fils.

Il était peu avant 18 heures quand, en se rendant à la cuisine, André a constaté que sa bonbonne de gaz n’était plus là. « Mon fils avait déjà pris plusieurs de nos effets personnels dans le passé. Mes soupçons se sont aussitôt portés sur lui », indique l’octogénaire, qui a décidé de lui en parler, lui disant qu’il ne voyait plus la bonbonne. Son fils s’est emporté et lui a reproché de l’avoir traité de voleur.

La situation a rapidement dégénéré. « Il m’a lancé des injures, puis il m’a roué de coups avant de me gifler au visage. J’ai reçu un coup à l’œil.  Il s’en est également pris à sa mère de 82 ans. Sa laz nou ena la, kouma nou kapav defann nou ? » lâche André. Il raconte que son épouse et lui ont dû attendre que leur fils se calme avant de sortir par la porte de derrière.

Cependant, le quadragénaire les a suivis avec un bâton à la main. Il aurait agressé une autre femme, âgée de 84 ans. Blessés, ils ont dû être transportés à l’hôpital de Mahébourg pour y recevoir les premiers soins. Puis, André et son épouse se sont rendus au poste de police de Mahébourg pour porter plainte. D’ailleurs, la police attend la version du fils.

« Il veut à tout prix nous voir quitter la maison », soutient l’octogénaire qui ne sait plus à quel saint se vouer. Il indique s’être rendu à plusieurs reprises à l’Elderly Protection Unit, mais il attend toujours qu’on lui vienne en aide. Avant de prendre sa retraite, André travaillait comme maçon et son épouse était femme de ménage. Ils ont eu six fils, dont quatre sont décédés. Ils ne restent plus que leur benjamin, qui habite au premier étage de la maison, et un autre fils qui, lui, vit au rez-de-chaussée avec lui.

La relation d’André avec le second nommé se passe bien. En revanche, celle qu’il entretient avec le benjamin s’est dégradée depuis plusieurs années. L’octogénaire souligne que ce dernier, qui était policier, avait été suspendu avant de quitter définitivement la force policière « à cause de son tempérament ».

Depuis, poursuit André, son fils a des sautes d’humeur et déverse sa colère sur eux. « Il ne travaille pas. à chaque fin de mois, il nous réclame l’argent de notre pension. Si on refuse, il se vexe et n’hésite pas à nous donner des coups de poing ou à nous gifler », ajoute le père de famille avant de préciser : « Il nous a même privés de notre téléviseur et de la radio… »

Pour l’épouse d’André, la situation est loin d’être aussi préoccupante. Elle soutient que son fils est quelqu’un de bien. « Des fois, il nous apporte de quoi manger. Il nous aide dans la maison. J’avoue qu’il lui arrive parfois de s’emporter et de lever la main sur nous. Mais il finit par se calmer », explique-t-elle.

 

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