Elle croit en ses rêves, même s’ils sont ambitieux. À 25 ans, Anastasia Gabriel est une véritable passionnée de mode. Inspirée par sa propre mère, elle a choisi d’en faire son métier en devenant créatrice.
Quand elle était petite, Marie Anastasia Alexsandra Gabriel, ou simplement Anastasia Gabriel, aimait regarder sa mère coudre des vêtements sur une machine à coudre. Aujourd’hui, la créatrice de mode fait son petit bonhomme de chemin dans ce domaine après avoir décroché le titre de « Best Student of the Year » décerné par le Fashion and Design Institute (NdlR : devenu Academy of Design and Innovation) en 2022. À 25 ans seulement, la jeune femme caresse deux rêves ambitieux : ouvrir sa propre boutique de vêtements haute couture et devenir une experte en patronnage.
Anastasia Gabriel raconte qu’elle a toujours été passionnée par la couture et la conception de vêtements. Elle tient son inspiration de sa mère, qui passait des heures à coudre des vêtements sur une machine à coudre. C’est à l’âge de 14 ans qu’elle a commencé à coudre, dit-elle. « Un jour, ma mère m’a laissée seule à la maison pour aller à l’église, et quand elle est revenue, l’ouvrage était terminé. Depuis ce jour, je n’ai plus lâché la machine à coudre ! »
Elle reconnaît également être une personne naturellement timide et avoir souffert de manque de confiance en elle. « Je me fais toujours discrète dans n’importe quelle situation. Je ne suis pas le genre de personne à m’exprimer facilement », confie-t-elle.
Cependant, après avoir terminé ses études secondaires, sa mère lui a suggéré de poursuivre ses études supérieures dans le domaine de la mode, celui qu’elle aimait le plus. C’est ainsi qu’Anastasia Gabriel a tracé son chemin dans l’industrie de la mode, où elle s’est révélée par son talent et sa créativité…
Transformation des ouvrages
Anastasia Gabriel a ainsi obtenu son Higher National Diploma (HND) en Fashion en 2022. Elle travaille à son compte, ainsi qu’au sein d’une usine située dans la région de Palma, où elle excelle tant dans la conception de patrons que de vêtements. Elle se démarque par son dévouement à son art et sa capacité à repousser les limites de la création.
« Je ne me contente pas seulement de créer des vêtements, mais je suis également impliquée dans le design au sein de cette usine », explique-t-elle. Elle participe activement à la conception de vêtements, offrant ainsi une expertise précieuse à l’entreprise.
En plus de ses activités professionnelles, Anastasia Gabriel commence à se forger une réputation dans l’industrie de la mode en recevant des demandes pour la création de vêtements personnalisés. Récemment, elle a réalisé une prouesse en concevant une robe de mariée décolletée. Quelques jours plus tard, elle a complètement réinventé la robe.
« C’est ma plus grande passion. J’ai le pouvoir de transformer une création, en partant du modèle initial, pour en faire quelque chose de totalement différent », s’enthousiasme-t-elle.
Et qu’est-ce qu’elle fait le mieux ? « C’est la pose de guipure. En fait, la magie derrière une telle création est le fait qu’il est difficile de constater que le modèle initial a été revisité. Outre la guipure, je fais beaucoup de ‘drapings’. Je travaille beaucoup avec le satin. C’est un tissu très délicat à manipuler », fait remarquer la créatrice.
Croire en ses rêves »
La créatrice de mode, qui est une véritable mélomane, dévore les musiques gospel. « L’une des chansons qui m’ont accompagnée durant toutes les épreuves douloureuses de ma vie est ‘Even when it hurts’ de Hillsong UNITED. J’avoue que c’est ma chanson préférée. D’ailleurs, il y a un refrain dans la chanson qui dit que malgré les victoires, il faut toujours rendre grâce à Dieu », souligne-t-elle.
Il semble qu’elle soit très pieuse… « Oui. Je suis croyante », répond-elle. Et en quoi croit-elle ? « Je crois en Dieu. Je crois en mes capacités. Je crois en l’amour avec un grand A. Je crois en la vie. Mais, surtout, je crois qu’il faut se donner les moyens de se surpasser. La vie n’est pas un lit de roses et on n’obtient rien sans efforts. On doit se donner les moyens et croire en ses rêves… » précise la styliste de mode.
Anastasia Gabriel voit l’avenir avec optimisme. Et elle ne le cache pas. La créatrice de mode envisage de devenir une experte dans la conception de patrons, une étape essentielle dans la création de vêtements. « Je me vois devenir une experte dans la conception de patrons, car la création d’un vêtement repose en grande partie sur la qualité du patron. Mon objectif est de pouvoir reproduire n’importe quel modèle et ensuite le transformer grâce à ma créativité. Une maîtrise du patron signifie une maîtrise totale de l’art de la couture », avance-t-elle avec détermination.
Outre son désir de perfectionner ses compétences, la jeune femme rêve d’ouvrir sa propre boutique de haute couture à Maurice. Cette aspiration, qu’elle caresse depuis longtemps, devrait bientôt devenir réalité. Cependant, en attendant de concrétiser ce rêve, Anastasia Gabriel reste ouverte à toutes les opportunités qui se présentent à elle, même si cela implique d’acquérir de nouvelles connaissances dans le domaine de la couture à l’étranger.
Une chose est sûre, elle ne se séparera jamais de sa machine à coudre, qui est devenue une extension de sa créativité.
Fan de voyages et de Désiré François
Anastasia Gabriel se décrit comme étant une personne « franche et perfectionniste ». Mais il n’y a pas que cela. Elle prend grand soin de ses cheveux châtains, elle aime le mélange des couleurs et les pierres, elle est très souriante, elle s’applique à fond dans tout ce qu’elle fait, elle est friande des voyages à l’étranger (même si jusqu’ici elle n’a mis les pieds qu’à Rodrigues et aux Seychelles), entre autres.
Et qu’est-ce qu’elle n’apprécie pas ? « Je n’aime pas les araignées… » avoue-t-elle en souriant. En tout cas, elle adore la musique. « Surtout notre sonorité locale », précise-t-elle.
L’un de ses chanteurs préférés ? Désiré François et le groupe Cassiya. Sa chanson préférée ? Separation. « Cette chanson est un véritable tube régional voire international, qui me parle. Les paroles sont très profondes. Il fût un temps où j’écoutais cette chanson en boucle. ‘Separation’ évoque le lien sacré de la famille et le sort des enfants. De nos jours, il y a beaucoup de familles brisées. Les parents ne pensent même plus aux enfants… » déplore Anastasia Gabriel.
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