Après avoir fait une chute en 2018, la vie d’Anandah Geddedu, 42 ans, habitant Crève-Cœur, a changé drastiquement. Trois ans déjà, depuis que cet homme actif s’est retrouvé alité et coupé de toutes ses activités. Il a constamment besoin d’aide.
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09.02.2018. Date fatidique pour Anandah Geddedu qui a fait une chute ce jour-là. Cet homme, âgé de 42 ans, résidant à Crève-Cœur, raconte avec beaucoup de peine sa mésaventure. « C’était durant la période de pèlerinage de Maha Shivaratree. Pour se rendre à Grand-Bassin, des pèlerins de notre localité ont pour habitude d’emprunter une route passant par la montagne de Crève-Cœur où des marches en béton une route ont été aménagées. Comme c’est une route périlleuse, je voulais les aider à la traverser, même si je n’allais pas compléter le pèlerinage avec eux. Malheureusement, j’ai fait une chute alors que je les aidais à porter leur ‘kanwar’. Je suis tombé sur le dos sur les marches en béton. J’ai été transporté en urgence à l’hôpital du Nord. Après des examens médicaux, le médecin m’a fait part qu’une veine principale se trouvant tout près de ma colonne vertébrale a été endommagée. J’ai dû subir une opération, mais cela ne m’a pas permis de me remettre sur pied. »
Et comme ses nerfs ne fonctionnent plus, cela a entraîné une paralysie du corps. Depuis, Anandah n’a plus l’usage de ses bras et de ses pieds. Son médecin traitant, qui est le Dr May, lui a informé que c’est cette veine principale qui alimentait le reste de son corps. D’où la raison qui explique pourquoi il ne pourrait plus faire de mouvements. « Kan dormi mo pa kapav vire, mo res fix. Enn dimoun ki bizin vir mwa lor lili. Mo lekor brile, kouma dir mo pe dormi lor dife. Mo santi depi mo latet ziska mo vant, me depi mo vant ziska mo lipie, m opa santi nanye », souligne le quadragénaire avec un air triste.
Séquelles d’un accident deux ans plus tôt ?
Anandah remonte encore plus loin dans son passé pour nous raconter qu’en 2016, il a été victime d’un accident de la route. Suite à une fracture à la jambe, il dit qu’il s’est vite rétabli. « Enn loto ti tap ek mwa, mo tinn anvole kouma dan fim. Ti fer mwa pas dan X-Ray, bann dokter pa ti trouv gran kitsoz. Mo ti met platt. Kan mo tinn tonbe, Dr May ti demann mwa si mo ti deza blese avan? Linn dir mwa si ti fer enn MRI depi mo premie aksidan, mo ti pou fini gaygn enn tretma ek kapav pa ti pou ariv tousala azordi. Se kan monn tonbe ki tou finn agrave », raconte cet habitant de Crève-Cœur.
Allocation couches supprimée
Divorcé et père d’un enfant de 13 ans, Anandah relate que c’est sa mère, Deojanee, 68 ans, qui s’occupe de lui malgré qu’elle ait elle-même un grave problème au pied. Ne pouvant pas se déplacer, le quadragénaire bénéficie d’une pension d’invalidité. De plus, il doit utiliser des couches. Mais, dit-il, l’an dernier, il a appris qu'il ne bénéficierait plus de couches, car il a moins de 80 ans.
" Kan dormi mo pa kapav vire, mo res fix. "
Depuis que cette somme d’argent a été supprimée, Anandah dit se retrouver dans une grande difficulté.
Sa pension d'invalidité n'est pas suffisante pour qu’il achète des couches. Ainsi, il a écrit une lettre au ministère de la Sécurité sociale pour formuler une nouvelle demande. Son courrier est malheureusement resté sans réponses. « J’avais une pension pour que je puisse acheter des couches étant donné que je suis alité. Je recevais un chèque de Rs 6 000 chaque six mois pour m’en procurer. Cette somme d’argent était d’une grande aide pour moi. Elle me permettait de soulager mes dépenses. Car j’ai aussi un fils à grandir », se lamente l’habitant de Crève-Coeur.
Comme Anandah n’avait toujours pas de réponses, il s’est rendu au bureau de la Sécurité sociale de sa localité pour leur faire part de son problème. « Ils m’ont informé que je ne bénéficierais plus de cette pension, car je ne suis pas âgé de plus de 80 ans. » Il s’est ensuite rendu au bâtiment du NPF à Port-Louis. Là-bas, dit-il, des préposés lui ont informé qu’il aurait seulement Rs 6 000 par an pour acheter des couches, et ce, malgré qu’il leur ait montré des reçus d’achat prouvant qu’il dépense Rs 13 000 par mois. Malheureusement, cela n’a rien donné. « Ils m’ont référé une nouvelle fois au ministère de la Sécurité sociale », déplore Anandah.
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