Analyse de la MCB : l’économie mauricienne est en transition

Le premier groupe financier du pays affirme que les principaux indicateurs mesurant la performance de l’économie devront s’améliorer en 2017. Le pays est néanmoins appelé à  poursuivre son agenda de réforme.

« L’économie mauricienne reste confrontée à un environnement opérationnel particulier et délicat. Parmi de nouvelles normalités occupant les devants de la scène, en dépit d’une croissance prenant une ascendance graduelle», explique Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer au sein du groupe MCB, dans la dernière édition de MCB Focus.  «(…) On peut également noter que le pays est pris dans une phase transitoire, celle prévalant entre l’élaboration des mesures (…) et la période à laquelle ces initiatives sont mises à exécution et qui améliorent le niveau national de compétitivité et génèrent, en temps voulu, des dividendes socio-économiques. »

Dans le document rendu public vendredi 24 mars, le Chief Strategy Officer maintient la croissance à 4%, un taux supérieur à ce qu’a annoncé Statistics Mauritius fin décembre 2016. Avec une telle expansion du Produit intérieur brut, le niveau d’endettement de l’État devrait baisser. Le taux de chômage devrait chuter pour la deuxième année consécutive et atteindre les 7,3% contre 7,8% en 2014. Cependant, l’indice des prix à la consommation devrait prendre de l’altitude et passer à 2,5% fin 2017 contre 1% en 2016. Le déficit commercial est estimé à Rs 94,5 milliards.

«Vu que le pays se trouve à la croisée des chemins, la collaboration entre les partenaires des secteurs public et privé est considérée comme étant essentielle pour transformer (le pays) en une économie créative, flexible, basée sur le savoir. (C’est) un défi redoutable en effet, mais pourtant à notre portée », fait ressortir Gilbert Gnany.

Ces commentaires interviennent dans une période où le ministère des Finances traite des demandes et suggestions des partenaires socio-économiques par écrit, en amont des consultations pour le Budget 2017/2018. L’auteur soutient que le budget devrait correspondre aux attentes du pays. L’exercice budgétaire contiendra des mesures qui consolideront et approfondiront le plan de réforme nationale dont l’esquisse a été dévoilée dans le précédent budget.

Dans la formulation des nouvelles stratégies, selon Gilbert Gnany, le pays et les décideurs devront faire preuve d’audace (ouverture de l’espace mauricien aux compétences étrangères) pour améliorer la productivité. Il est également question d’efficience, de perspicacité, de rapidité, de respect des délais et de la solidité/stabilité des finances.