Live News

Anaëlle Ancrasamy : Genou à terre mais pas vaincue

En pleine rééducation, elle espère pouvoir reprendre le mannequinat.

Depuis qu’elle a été élue première dauphine au concours Miss-Franco Mauricienne en 2019, la vie ne lui a pas fait de cadeau. La Mauricienne Anaëlle Ancrasamy, établie en France depuis 2015, s’est retrouvée pendant plus d’un an en fauteuil roulant, forcée à mettre sa carrière de mannequin entre parenthèses. 

Publicité

Elle croquait la vie à pleines dents. Avait des projets. Un parcours florissant comme mannequin en France. Une écharpe de première dauphine au concours de beauté Miss Franco-Mauricienne en 2019. Tout cela, Anaëlle Ancrasamy, 23 ans, a été contrainte de le mettre entre parenthèses. Elle est aujourd’hui en pleine rééducation, s’étant retrouvée en fauteuil roulant après deux opérations aux genoux. Elle n’a pas jeté les armes pour autant, déterminée à rebondir et reprendre le mannequinat. 

« Amoureuse du mannequinat et de la mode, j’ai toujours été attirée par les caméras, l’identité visuelle de la femme dans les médias », raconte-t-elle. Dès l’âge de 14 ans, encouragée par sa mère, Anaëlle Ancrasamy intègre l’agence Heat Model. Conquise par cet univers, elle fait alors plusieurs séances photos et défilés. « J’étais très à l’aise devant la caméra. » 

Cette ex-élève du Vacoas SSS, ville dont elle est originaire, s’installe en France en mai 2015, à l’âge de 17 ans. Après un baccalauréat littéraire, elle entame une formation juridique en 2019. Anaëlle Ancrasamy poursuit sa voie dans le mannequinat et décroche des contrats pour des séances photos. On lui propose même de tourner un clip pour l’artiste réunionnais McBox, très populaire en France. Une opportunité qui lui ouvre alors plusieurs portes. 

J’ai voulu démontrer que la beauté ne se limite pas seulement au physique.»

En 2018, elle participe au concours Top Model Europe. « C’est un concours qui recherchait des mannequins pour des défilés et shooting à travers l’Europe. J’ai été finaliste mais je n’ai pas voulu terminer le concours car l’on nous imposait de trouver un sponsor nous-mêmes. » Elle a par la suite l’occasion de travailler avec deux agences de mannequinat en France qui lui proposent régulièrement des figurations dans des courts-métrages. 

Elle est approchée en 2019 pour participer au concours de beauté Miss Franco-Mauricienne. « C’était l’occasion rêvée pour moi de représenter mon île natale. Grâce au concours, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses autres Mauriciennes de diverses origines et de découvrir le mélange des cultures. » Un vrai cocktail d’expériences pour cette fille des îles. 

Une Miss en fauteuil roulant 

Elle figure dans les journaux français et passe sur les ondes des radios françaises, mauriciennes et comoriennes. « Je devais représenter Maurice au concours Miss Univers en 2020 et participer à des œuvres sociales et des ateliers dans les écoles de l’île mais la pandémie m’a freinée. » 

Mais pas seulement. Car peu après son élection, Anaëlle Ancrasamy est opérée. « Il y neuf ans, je découvre que je souffre d’une malformation aux deux genoux, plus précisément des rotules qui étaient mal centrées. » Une malformation dont elle souffre depuis sa naissance et qui s’est aggravée au fil des années. « Jusque-là, on ne trouvait pas de médecins compétents pour savoir ce que j’avais. J’ai essayé plusieurs traitements qui n’ont pas fonctionné. Par rapport à mon jeune âge, ils hésitaient à me faire subir une aussi lourde intervention. »

Loin d’être un handicap, elle a fait de cette malformation une force pour avancer. « Le concours Miss Franco-Mauricienne demandait que nous ayons une histoire intéressante à raconter. Que nous nous différencions des autres. Même si j’étais petite de taille et que j’avais une malformation aux genoux, j’ai quand même voulu m’inscrire pour démontrer que la beauté ne se limite pas seulement au physique », souligne-t-elle.

N’empêche, Anaëlle Ancrasamy a traversé un moment difficile lorsqu’elle s’est retrouvée en fauteuil roulant après ses deux opérations. Depuis janvier, elle suit une rééducation. En parallèle, elle continue ses études à distance. « Je ne voulais pas lâcher l’affaire. »

Une communauté sur Instagram

Anaëlle Ancrasamy confie que cette étape difficile psychologiquement et physiquement n’aurait pas été possible sans le soutien de sa famille mais aussi des internautes qui la suivent sur les réseaux sociaux. En effet, elle a une petite communauté composée surtout de Mauriciens. Avec eux, elle partage son quotidien. 

En très peu de temps, que ce soit sur Facebook ou Instagram, elle est passée de 1 000 à 4 000 abonnés. « Je poste mes petits plats mauriciens, mes routines capillaires pour les cheveux bouclés mais aussi des vidéos humoristiques ou sur la persévérance. » 

D’ailleurs, ses abonnés ont pu suivre de près l’évolution de sa maladie et sa rééducation après l’opération. « Je recevais des appels de Mauriciens qui ne me connaissaient pas mais qui voulaient prendre de mes nouvelles. J’ai reçu beaucoup d’amour. »

Une nouvelle étape

C’est une nouvelle étape qui se profile à l’horizon pour la Miss. En effet, celle qui défend la cause des femmes dans la société et milite contre le problème de pollution à Maurice a été contactée à plusieurs reprises par des marques comme ambassadrice. Elle se lance bientôt dans l’entrepreneuriat et proposera la marque de produits de beauté allemande LR à travers un site qu’elle va gérer. Anaëlle Ancrasamy devra aussi faire un suivi auprès de la clientèle allemande.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !